Mass für Mass (Mesure pour Mesure)

En allemand surtitré. Première en France.

• Du code de conduite au code des lois

C’est la première fois en France qu’est montée cette pièce de Shakespeare et elle l’est par l’un des metteurs en scène les plus familiers de l’œuvre de ce dramaturge. Thomas Ostermeier revient donc à l’Odéon avec Mesure pour mesure.

Cette pièce interroge avec une pénétration ironique la question du lien social. Shakespeare nous propose le portrait de toute une ville et nous montre ainsi que les comportements des individus, à l’épreuve sous nos yeux, importent en fait à toute la cité.

Le duc Vincenzio confie à Angelo la gestion des affaires de Vienne et ce dernier dérégle tout le fonctionnement des lois. Angelo se croit investi d’une mission : rétablir l’ordre et le rétablir absolument en éradiquant la moindre trace d’inconduite. Les dérives les plus folles apparaissent, les jugements invraisemblables se multiplient, et ce n’est que le début puisqu’Isabella, une jeune sœur aux charmes prononcés va finir de faire perdre la tête à Angelo.

La comédie devient dés lors si troublante et scabreuse que les critiques ont pris quelques siècles à se mettre à peu près d’accord sur les intentions de l’auteur tant il est délicat de juger une pièce sur le jugement…

• La presse

« Un sommet de plus. Du puissant théâtre d’acteurs et des images impressionnantes. » dpa, 18 août 2011

« Gert Voss est tout simplement grandiose. » Die Welt, 19 août 2011

« Il n’y a rien de plus beau à voir. » Frankfurter Rundschau, 19 août 2011

« Une version intelligente et purifiée de Shakespeare. » APA, 18 août 2011

« A travers le seul corps de l’incroyable Bernardo Arias Porras, l’amour malmené devient un étrange fantôme flageolant qui traverse toute la pièce sans comprendre un traître mot à ce qui lui arrive. Brillant. » Les Inrocks

« On se laisse ainsi prendre avec délices au vertige de ce grand jeu de rôle qu’est Mesure pour Mesure. Le fantasme, crûment formulé, d’échanger l’indulgence contre le crime est si troublant qu’il a tendance à rendre fade le reste de la pièce. Or Ostermeier attire notre attention sur des passages apparemment secondaires et qui s’avèrent tout aussi riches.» Coup de théâtre

« C'est absolument terrible. (…) Il y a là des échos politiques, historiques, il y a là une manière subtile de nous donner à voir ce qui peut s'entendre par-delà la fable shakespearienne. Il y aurait des pages à écrire qui n'épuiseraient pas tout ce que fait lever Thomas Ostermeier, tout ce qu'il pulvérise tandis qu'Angelo, vieil enfant au masque blafard, se recroqueville dans un coin du plateau, comme l'autre prisonnier de ce conte très cruel. » Armelle Héliot, Le plus grand théâtre du monde

« Voilà le spectacle qu'il faut absolument voir, en cette étrange campagne présidentielle : avec Mass für Mass (Mesure pour mesure), de Shakespeare, Thomas Ostermeier, le directeur de la Schaubühne de Berlin, frappe une nouvelle fois au plus fort et au plus juste. A 43 ans, il semble au sommet d'un théâtre qui noue de manière remarquable l'intime et le politique, porté par son intelligence magistrale dans la lecture des textes, son sens de l'espace scénique et de la direction d'acteurs. Et quels acteurs ! Un roi et un prince des scènes allemandes, Gert Voss et Lars Eidinger, ici réunis en un duo inoubliable. » Le Monde