Médée

Paris 13e
du 10 mars au 2 mai 2010
2h10

Médée

CLASSIQUE Terminé

Tragédie chorale, Médée chante, au-delà de l’intrigue, une héroïne barbare, descendante du soleil, une magicienne qui se métamorphose dans le crime. La pièce invite au triomphe de la transgression et révèle l’ambiguïté proprement humaine des personnages.
  • Poème musical, fête et rituel de deuil

Tragédie chorale, Médée chante, au-delà de l’intrigue, une héroïne barbare, descendante du soleil, une magicienne qui se métamorphose dans le crime. La pièce invite au triomphe de la transgression et révèle l’ambiguïté proprement humaine des personnages.

Médée qui a aidé Jason à conquérir la Toison d’or en Colchide (actuelle Géorgie), vit avec lui, exilée à Corinthe, où elle élève leurs deux fils. Jason décide d’épouser la fille de Créon, roi de Corinthe, pour de prétendues raisons politiques. Médée, furieuse, se sent trahie. Créon, connaissant ses talents de magicienne et craignant sa vengeance, décrète son exil et celui de ses enfants. Médée l’amadoue pour gagner du temps et préparer ses crimes. Elle empoisonne Créon et sa fille avant de tuer ses propres enfants, laissant ainsi Jason sans héritier. Puis elle s’envole sur son char solaire vers Athènes où Égée, le roi de la cité, lui a promis l’asile.

“Médée la magicienne, Médée la descendante du Soleil, Médée un véritable brasier. Mais, bien que dévorée par la passion, elle a d’autres facettes. Elle a la complexité humaine qui chez le personnage mythologique est portée à son acmé pour créer la stupeur tragique. Les autres personnages, tout aussi riches, servent de révélateurs à Médée. La violence qui réside dans la tragédie ne doit pas faire oublier que celle-ci était un genre populaire et un “spectacle” à part entière. La tragédie est haute en couleurs et portée par la musique et la danse.

Le théâtre d’Euripide se distingue par son fort pouvoir symbolique et fait naturellement appel à l’imaginaire du spectateur. Ces principes de base vont guider la mise en scène. Mais, pour autant, il ne s’agit pas de faire une reconstruction historique hasardeuse. Pour peu que l’on ne néglige pas les arcanes de la tragédie, celle-ci laisse beaucoup de liberté à la mise en scène et permet de la faire entendre au temps présent.”

Farid Paya

Composition musicale Bill Mahder. Traduction de Jean Gillibert.

  • La Compagnie du Lierre, mon rapport au théâtre

Il s’est toujours défini par une interaction entre le corps, le texte en tant que parole du corps, et la musique chantée et instrumentale. De plus, le Lierre est une Compagnie réelle, avec des acteurs très fidèles, qui mène une mission de recherche, de création et de pédagogie. Au Lierre nous ne nous sommes jamais contentés d’acquis définitifs. Chaque spectacle est le résultat d’une technicité acquise au fil des années et une remise en chantier des techniques dans des ateliers de recherche où nous invitons parfois des intervenants extérieurs.

Ces ateliers ne sont pas des expérimentations sans but, car nous ne croyons pas dans l’expérimentation seule. Nous croyons qu’il y a une pratique organique précise de l’acteur, engageant tout le corps – des cheveux aux orteils ! – qui fait appel à des universaux du corps humain et qui donne aux acteurs les outils nécessaires à l’exercice de leur art. En cela, nous sommes plus proches du théâtre oriental qui travaille à partir du corps parce que tout simplement, le corps (tête comprise !) est le siège de la vie.

Ces ateliers visent donc à éviter de figer nos techniques et à intégrer de nouvelles dimensions à celles-ci, sachant qu’un corps aguerri se risque mieux à une toute puissance du vivant, de l’émotion, de l’imaginaire et du partage. Nous sommes aussi convaincus que la voix est un geste du corps, car c’est bien toute une musculature (depuis l’assise au sol, en passant par le diaphragme, ou les muscles costaux et bien sûr la musculature très complexe de l’appareil buccal) qui, en agissant, produit le son. La bonne diction, les voix bien portées, et par-delà, le chant, reste une affaire de discipline corporelle.

J’ai mis en scène de nombreuses Tragédies. Mais après la réussite de la tétralogie Le Sang des Labdacides, il m’est apparu qu’il me fallait prendre un peu de distance par rapport à la Tragédie pour ne pas me répéter. Dix ans plus tard, le retour à la Tragédie se fait avec une nouvelle expérience issue de l’épopée et un nouvel imaginaire acquis durant ces quelques années.

Farid Paya

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22, rue du Chevaleret 75013 Paris

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Lierre
22, rue du Chevaleret 75013 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 2 mai 2010

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