Mes fils

Une affaire de famille,
un monde clos,
des parents, des enfants,
comment vivent-ils ensemble ? selon quelles lois ?
ressemblent-elles aux lois qui régissent le monde,
au dehors ?
quelle est leur affaire ?
affaire de pouvoir,
d’argent, d’amour ?
qu’attendent les parents ?
que veulent-ils transmettre, que peuvent-ils donner ?
comment font les enfants pour hériter ?
de quel patrimoine
doivent-ils être les gardiens,
les passeurs ?
avec quel désir ?

" […] Sans ce qui est pur, sans ce qui est haut, sans ce qui est libre et vrai, naturel, un art agonise. Jean-Marie Patte le maintient hors de l’eau. Il oriente tout un monde d’esprit, sans presque y toucher. Ses pieds semblent ne pas frôler terre, sa voix ne pas couper l’air. Il fait songer à ces pilotes des chenaux portuaires, qui montent à bord des navires géants, et leur font atteindre le débarcadère, entre les écueils, debout sur la passerelle, par de simples petits signes muets de l’index. Il est solitaire. Il poursuit sa route, avec quelle patience, au bénéfice de tous, même de ceux qui sont loin de ça, ou qui sont intimidés par une gravité, par un rien d’ambiance de blessure, indissociables du théâtre néanmoins souriant de Jean-Marie Patte. Ses spectateurs lui sauront gré, plus tard, " Quand ils reconnaîtront / Les jours de leur détresse / Plus profonds et plus beaux / Que les jours de bonheur ", comme a dit Péguy." Michel Cournot, 1990

En écho à Mes fils, Jean-Marie Patte reviendra donner au printemps 2001 une soirée unique de théâtre lecture.