La pièce retrace la confrontation entre deux hommes que tout oppose, un pape, il Terribile, véritable souverain séculier englué dans des luttes de pouvoir et un artiste intemporel qui ne veut créer que pour rendre grâce à la main de Dieu. Un duel tragi-comique qui va offrir au monde l’un des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’Art.
En 1508, le pape Jules II ordonne au sculpteur Michel-Ange de réaliser une fresque de 800 mètres carrés sur la voûte de la chapelle Sixtine à Rome. Durant quatre ans, la confrontation des deux hommes va donner naissance à l’un des chefs-d’oeuvre de l’Histoire de l’Art. Entre l’intriguant souverain pontife que l’Histoire retiendra sous le nom d’Il Terribile et le colérique Michel-Ange, le duel est aussi bien esthétique que théologique. Qui, au fond, travaille à la gloire de Dieu dans cette affaire ? Qui, à l’inverse, oeuvre pour sa propre postérité ? Au fil de leurs entrevues – tour à tour drôles, tendues ou explosives – les deux géants se livrent à un jeu d’intimidation savoureux, à des confessions, à de rares moments de trêve. Le tout sous l’oeil de Matteo, assistant malmené, valet plein de bon sens et de dérision.
En choisissant de s’emparer de personnages historiques pour en faire les héros d’une pièce, en posant les premiers mots qui seront ceux du dialogue, je n’ai d’autre intention que celle de partager une découverte, un enthousiasme, une curiosité. J’ai toujours pensé qu’un article de presse était une porte que l’on ouvre à ses lecteurs, la plupart se contente de regarder à l’intérieur, d’autres pénètrent dans la pièce. Qu’il s’agisse de presse, d’édition et de théâtre, mon intention reste la même, juste pousser une porte sur quelque chose qui m’a touché, ému, bouleversé ou que j’ai simplement aimé. Il en est ainsi pour Jules II et Michel-Ange et surtout pour leur démesure. Au fur et à mesure que les dialogues se forgent, les intentions se précisent. L’intérêt vient de l’opposition entre l’engagement strictement séculier de Jules II, empêtré dans des luttes de pouvoir, et de l’intemporalité de Michel-Ange qui n’accorde que peu de crédit aux rapports humains, se moque de toute forme de reconnaissance et ne veut créer que pour rendre grâce à la Main divine.
Les deux personnages ont cependant besoin l’un de l’autre. L’artiste, parce que le mécénat pontifical est non seulement le plus prestigieux, le plus protecteur mais aussi le plus rémunérateur ; le pape, car il sait que son seul pontificat, quelles que soient les batailles gagnées, ne suffira pas à inscrire son nom dans l’Histoire et qu’il croit profondément à la pérennité de l’art et au génie de Michel-Ange. La rénovation de la voûte lui permet d’acheter sa part d’Éternité.
C’est également un affrontement physique entre un être souffreteux voire hypocondriaque et un robuste guerrier.
L’impossibilité pour Michel-Ange de se faire seconder, l’apparition de salpêtre sur les fresques, les colères du pape… La trame de la pièce suit les grands moments de la création historique, mais le récit prend toutes les libertés nécessaires à la dramaturgie.
... au propre et au figuré... Prochaine étape : aller voir de ses propres yeux le plafond de la Chapelle Sixtine.
Les 3 acteurs portent le sujet de façon charismatique, passé un très agréable moment. A vivement conseiller!
Original, bien enlevé, une belle soirée.
Une pièce bien construite, de superbes acteurs et une belle histoire à découvrir
Pour 6 Notes
... au propre et au figuré... Prochaine étape : aller voir de ses propres yeux le plafond de la Chapelle Sixtine.
Les 3 acteurs portent le sujet de façon charismatique, passé un très agréable moment. A vivement conseiller!
Original, bien enlevé, une belle soirée.
Une pièce bien construite, de superbes acteurs et une belle histoire à découvrir
Instructif et drôle
Un duel historique magistral magnifiquement interprété par des acteurs de grand talent. À voir absolument
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris