Conçu comme une fresque familiale, ce spectacle retrace l’histoire d’une famille juive algérienne à travers les destins croisés de deux sœurs. Au tournant des années 1960, Babeth reprend le magasin de tissu familial et devient mère quand sa sœur, Simone, s’engage avec ferveur au sein du Parti Communiste dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Après l’arrestation et l’expulsion de Simone, Babeth et sa famille quittent l’Algérie pour Marseille en 1962.
Alger, début des années 50. Babeth et Simone, jeunes sœurs complices, issues d’une famille de marchands de tissus depuis cinq générations, coulent des jours tranquilles. Au moment où elles endossent les responsabilités de l’âge adulte, le monde se fissure autour d’elles. Juives de confession, françaises de nationalité mais algériennes depuis toujours, elles font partie d’une communauté que la guerre d’indépendance déchire. À l’heure de faire des choix, leurs chemins divergent.
Pour écrire Min el Djazaïr – qui signifie « Depuis l’Algérie » – Nicole Ayach, responsable de la compagnie Hékau, s’est associée à Sarah Melloul, chercheuse spécialiste de l’Afrique du Nord. Elles se
sont inspirées d’archives historiques et des souvenirs de leurs aïeux pour raconter, sous la forme d’une fiction, un épisode souvent oublié de l’histoire collective : le départ forcé des Juifs d’Algérie qui habitaient ces terres depuis l’Antiquité. Les ombres colorées créées sous nos yeux par les deux marionnettistes se marient à la projection de documents visuels et nous font naviguer entre passé et présent, entre mémoire et réalité.
À la force onirique de ces images fragiles, s’ajoute la puissance émotionnelle des compositions électro-acoustiques et de la musique judéo-arabe, jouées en direct par Jina di Najma. Un récit d’exil vibrant qui s’adresse à tous.
La Franco-américaine Nicole Ayach a travaillé en Égypte, au Maroc et en Arménie, avant de co-fonder la compagnie Hékau en 2017. Elle en est à présent la directrice artistique. Après La Pesée des cœurs (2017) avec des marionnettes géantes, elle a adopté le langage du théâtre d’ombres qu’elle met au service d’une réflexion sur les identités multiples. Après Tarakeeb (2021), sa première forme longue sur le thème de l’immigration, elle crée Min el Djazaïr (2023). Associée à La Nef, Lieu-Compagnie Marionnette à Pantin, la compagnie Hékau s’implantera bientôt dans la Nièvre.
Des méandres du passé, Sarah Melloul, Jina di Najma et Nicole Ayach ont tiré des personnages qui parlent à notre cœur grâce à un récit, à la fois plein de tendresse et d’une grande valeur documentaire. Ce récit accompagne de superbes images projetées par un théâtre d’ombres inventif, beau et riche de procédés techniques variés. Allez vite découvrir Min El Djazaïr, cette histoire vous réjouira.
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Des méandres du passé, Sarah Melloul, Jina di Najma et Nicole Ayach ont tiré des personnages qui parlent à notre cœur grâce à un récit, à la fois plein de tendresse et d’une grande valeur documentaire. Ce récit accompagne de superbes images projetées par un théâtre d’ombres inventif, beau et riche de procédés techniques variés. Allez vite découvrir Min El Djazaïr, cette histoire vous réjouira.
5 rue Jean Jaurès 93130 Noisy-le-Sec
Métro Ligne 11, station Mairie des Lilas, puis bus 105, arrêt place Jeanne d’Arc (Mairie) ; ligne 5, arrêt Raymond Queneau, puis bus 145 arrêt Jeanne d’Arc ou arrêt Bobigny – Pablo Picasso, puis bus 301, arrêt Jeanne-d’Arc.
Voiture (prévoir stationnement dans les rues alentours, parking payant à la Gare de Noisy-le-Sec à 8 minutes à pied du théâtre) :
Autoroute A3 de la Porte de Bagnolet vers Lille, 100 m à droite après le panneau Villemonble, suivre la direction Rosny Centre Commercial, puis Noisy-le-Sec Gare. Face à la gare, prendre à gauche la rue Jean-Jaurès. Accès facile à partir de la Porte des Lilas ou de la Porte de Pantin par Romainville.