En langue française.
Enfin Mireilleà l’Opéra de Paris : l’un des ouvrages les plus originaux du XIXe siècle trouve sa place légitime au Palais Garnier. En 1854, un jeune poète provençal, Frédéric Mistral, fonda avec quelques autres une association littéraire destinée à défendre et illustrer sa langue et sa culture. Ils nommèrent cette école Félibrige, mot à l’étymologie mystérieuse, mais où se croisent la joie, le livre et la liberté. En 1859, il fit mieux encore : il donna au Félibrige son étendard et son chef-d’oeuvre, Mirèio, vaste poème amoureux et épique.
Il se trouva que Gounod, dont le Faustétait créé cette année-là, lut Mireille peu après sa parution et en fut enthousiasmé. Il alla en trouver la musique ardente à Saint-Rémy-de-Provence comme Van Gogh allait chercher ses ciels à Aix. Si singulière, si dense, l’oeuvre connut une carrière difficile, fut maintes fois remaniée et dénaturée. Et bien entendu, la mort si émouvante de l’héroïne fut remplacée par un heureux mariage…
Ce n’est que bien plus tard, en 1939, grâce à Reynaldo Hahn, que Guy Ferrant et Henri Busser, disciple de Gounod, restituèrent la partition originale. Enfin, Mireille retrouvait ses couleurs et son étonnante progression dramatique, du beau matin de la Saint-Jean et des farandoles jusqu’à la saisissante scène du désert de la Crau et l’assomption finale.
Musique de Charles Gounod (1818-1893)
Livret de Michel Carré d'après le poème de Frédéric Mistral.
Direction musicale : Marc Minkowski
Décors : Ezio Frigerio
Costumes : Franca Squarciapino
Lumières : Vinicio Cheli
Chorégraphie : Patrick Ségot
Chef de chœur : Patrick Marie Aubert
Orchestre et choeur de l’Opéra national de Paris
Place de l'Opéra 75009 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.