« Corinne Dadat pense que Florence Aubenas ne sait pas faire le ménage. »
Né de la rencontre de l’auteur Mohamed El Khatib et de Corinne Dadat, femme de ménage, ce poème scénique embrasse fiction et documentaire.
Corinne Dadat est femme de ménage, une vraie. A 55 ans, elle est employée en Contrat à Durée Indéterminée au lycée Sainte-Marie de Bourges, rémunérée au SMIC. Elle n’a plus de rêves. Elle a un quotidien et des enfants.
Corinne Dadat a accepté de participer à une expérience esthétique singulière : se confronter au numérique et au spectacle vivant. Elle sera sur scène avec Elodie Guézou, danseuse et contorsionniste. Elle dit que cela va lui « changer les idées » et que « le salaire perçu va lui éviter de travailler au noir pendant ses congés ».
À deux corps et deux voix, elles livrent des instantanés de vie, témoignent de la langue et des corps que l’on maltraite, du monde ouvrier au travail mais aussi de la famille et de la sphère domestique. Une histoire intime de la classe populaire.
« Mohamed El Khatib souffle le neuf dans le théâtre d’aujourd’hui. Il y transporte les personnes qui peuplent le monde tel qu’il est. Non pour s’apitoyer sur le sort fait aux pauvres gens. Mais pour faire jouer les ressorts de la représentation, et révéler en quoi ceux-ci sont aux sources des asservissements contemporains. » Gérard Mayen, Mouvement
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