Monsieur Butterfly

 
Présentation
Pourquoi Monsieur Butterfly
Note d'intention
Mot d'Howard Buten
Présentation du Tapis Volant

• Présentation

« Personne ne prend les enfants au sérieux, je prends les enfants au sérieux. J’en ai été un. » - Howard Buten - Monsieur Butterfly

C’est l’histoire d’un homme clown, ex-clown qui veut fonder une famille. C’est l’histoire de l’adoption de 4 enfants handicapés par ce Caliméro perdu dans « ce paragraphe ennuyeux » : la société qui va trop vite pour lui. C’est l’histoire d’un voyage initiatique entre le salon, la cuisine, et les chambres de la maison. Voyage dans les méandres de l’autisme et de la schizophrénie où la joie surprend plus souvent que la détresse, où la panique est bourrée d’humour, et où la tendresse emporte tout sur son passage.

C’est l’histoire d’un homme qui a toujours refusé de grandir et qui décide de prendre ses responsabilités. C’est l’histoire de la société qui n’assume pas ces (ses) enfants dits déviants. Les pouvoirs publics ne reconnaissent pas la spécificité de la prise en charge des autistes. C’est l’histoire de cet homme qui n’a pas su aimer une femme de sa vie et qui va pour et par l’amour de ses enfants apprendre à sur-vivre, à grandir, et à aimer une autre femme de sa vie. C’est l’histoire d’un combat contre ses peurs, contre l’indifférence pour le bonheur des matins du monde et de la table du petit déjeuner salie par les bols de lait renversé

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• Pourquoi Monsieur Butterfly

« Quand l’émetteur et le récepteur sont équipés de la même marque. » - Howard Buten - Monsieur Butterfly

L’envie d’un texte est toujours difficilement explicable car il faut trouver des raisons objectives et intellectuelles à un coup de foudre. Ces raisons profondes enfouies et inconscientes se dévoilent peu à peu en avançant dans le travail. Howard Buten a un style particulier pour décrire les sentiments humains. Il raconte d’une manière toute douce la perdition de ses personnages. Il n’hésite pas à plonger froidement et médicalement dans la souffrance humaine, la douleur de l’âme. Il décrit la maladie sans état d’âme. La violence est exposée en écriture objective sans mélo. La pudeur réside dans cette écriture et dans l’humour qui survient toujours pour nous sortir d’une situation qui pourrait devenir insoutenable. L’enfance est présente en permanence dans l’œuvre de Buten. Depuis « Quand j’avais cinq ans… » où un enfant raconte avec ses mots son histoire, jusqu’à ses autres romans où ses personnages sont restés mentalement fixés à un âge enfantin. Ce qui leur permet d’asséner des vérités avec cette franchise exclusive de l’enfance.
Le merveilleux et la saveur de « M. Butterfly » c’est de voir grandir Hoover Sears et ses enfants sous nos yeux pour prendre leur envol. Buten ruisselle d’amour pour ses personnages. Hoover implose d’amour pour ses enfants. Cet amour qui éclabousse toute leur maison.

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• Note d'intention

Respecter le déroulement narratif du roman pendant le spectacle, le style particulier de Buten, le phrasé qui se déploie avec élégance sans sombrer dans le lyrisme. Respecter surtout l’humour devant des situations paniquantes. Préserver l’aptitude du personnage aux ruptures les plus imprévues et dans ces ruptures chercher une des clefs de Hoover Sears. Affronter les phases médicales et la violence psychiatrique avec sobriété. Sublimer les phases comiques / paniques. Assumer la tendresse, la douceur et l’amour en toute simplicité.
Seule trahison de la structure du roman, son histoire d’amour échouée avec Paula deviendra les points de suspension du spectacle, où le spectateur devient mon confident. Confession du personnage où l’acteur laissera la place au conteur.Eviter les bons sentiments.

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• Mot d'Howard Buten

"Patrick Massiah a compris que les choses sont de plus en plus puissante au fur et à mesure qu'on ne les voit pas. La vaste distribution de "Monsieur Butterfly" habite seulement dans les limites de sa peau à lui. C'est une peau d'acteur de scène, bondée jusqu'à la translucidité, à travers laquelle on perçoit tous les personnages... on les voit tout juste...juste assez poue y croire à fond.

Howard Buten

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• Présentation du Tapis Volant

Le Tapis volant a été créé en 1999. Il est le petit frère de la Compagnie des Moulins. La Compagnie des Moulins avait abordé des textes aussi différents que Feydeau, Courteline ou Perec W ou le souvenir d’enfance.
Depuis 1999, les premiers pas du Tapis Volant ont été des lectures : Racine, Crébillon fils et Marcel Bénabou. Au Festival d’Avignon 1999, Patrick Massiah a lu tous les soirs au Théâtre de l’Escalier des Doms Maman revient pauvre orphelin et Job de Jean Claude Grumberg (cf article Avant Scène).
Au delà de son travail artistique, le Tapis Volant poursuit et approfondit le travail pédagogique de la Compagnie des Moulins :
-    Travail régulier au Collège Paul Bert de Chatou, Ecole ICART Groupe EFAP.
-    Mission spéciale pour l’Education Nationale. Actuellement, travail de prise de confiance et de recadrage pour les francophones / non francophones, « juste arrivés » en France –Primo Arrivo-.
-    Travail pédagogique autour du spectacle. Pour Butterfly, ce travail sera scolaire et hospitalier. Travail effectué conjointement avec le Docteur Molina-Gomes, Pédiatre.
-    A noter, la magnifique rencontre avec l’équipe soignante de l’Unité de Santé Mentale lors de la représentation du 17 juin 2001 à Calais. Un cercle de minuit s’est improvisé sur la condition des soignants et des malades.
Le roman commence à l’hôpital. Le spectacle devra pouvoir voyager sous une forme légère, sans sa scénographie vers les enfants immobilisés et les équipes soignantes.

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