Munich-Athènes

Paris 11e
du 30 janvier au 25 mars 2007
1h50

Munich-Athènes

Deux amants sont en vacances, ils voyagent de Munich vers Athènes dans un compartiment de train. Ils questionnent leur relation amoureuse : le choix, l’engagement, la dépendance, la sexualité, etc… Peur et désir vont ensemble.

Une pièce sur l’amour
Intentions de mise en scène
Un voyage à deux

  • Une pièce sur l’amour

17h03. Aujourd’hui. La pièce débute à la gare de Munich. Sarah et David, amants depuis 7 ans, partent en villégiature pour Athènes. Il est écrivain, elle s’occupe d’enfants dans un hôpital psychiatrique. Ils viennent de Suède, ils ont trente ans. Avant de monter dans le train, David parle à une femme aux lèvres peintes en noir et vêtue d’un manteau de fourrure élimé.

17h18. Le train démarre. Ils traversent l’Europe de l’Est par Zagreb, dans un compartiment. Le jeu de la vérité est en marche. Un quatrième personnage, le contrôleur du train jalonne leur histoire. Finalement, ils changent de destination, préférant Rome à Athènes.

Par la compagnie Le Belvédère. Traduction de Pascale Balcon. L’Arche est éditeur et Agent théâtral du texte représenté.

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  • Intentions de mise en scène

La didascalie de départ de Lars Norén indique « On doit être emporté ».

Deux amants sont en vacances, ils voyagent de Munich vers Athènes dans un compartiment de train. Ils questionnent leur relation amoureuse : le choix, l’engagement, la dépendance, la sexualité, etc… Peur et désir vont ensemble. Ils recherchent et redoutent à la fois l’impossible fusion. Il s’agit d’exister pleinement dans l’altérité sans pour autant se dissoudre. Amour et mort sont indissociables. Le texte est charnu et vif.

Les horaires et les villes sont énoncés et rythment le parcours. Le temps est au présent absolument. Le verbe est aiguillage. Une phrase peut en cacher une autre. Le verbe est action. Il y a une prise de risque à tout instant. La mise en scène souhaite faire ressortir en mouvement dans l’espace, le psychisme du couple. L’intimité est agrandie et éclatée. Les symboliques du train permettent cette extension. En effet, le train évoque le véhicule de l’évolution psychique. Le train peut se prendre difficilement dans la bonne ou la mauvaise direction. Aussi, le son et l’image vidéo sont partenaires à cette extension. Le mental est exposé et éprouvé. La pièce commence dans cet éclatement pour se resserrer ensuite dans l’intériorité. A mesure, l’image et le son disparaissent. Le jeu devient si concentré qu’il n’existe plus alors que par la voix. Nous passons du plein pour atteindre le vide.

La pièce comporte deux styles qui se juxtaposent : une sorte de tragi-comédie. Je tiens à faire entendre dans le même temps une quotidienneté et une drôlerie (on peut dire vaudeville moderne) et une réflexion sur l’existence et la mort (on peut dire tragédie).

A travers cette relation duelle, Lars Norén s’interroge sur la responsabilité individuelle à construire l’humanité. Le postulat est que Sarah et David sont à la fois la représentation du couple originel et celui qui inventera le monde à venir. Adam et Eve sont dans ce train. Le contrôleur du train, lui est là pour orchestrer cette évolution. Et on ne peut pas se soustraire à l’évolution. De Munich à Athènes, le voyage consiste à remonter à la source afin de mieux comprendre le sens de l’existence et si même l’existence a un sens !

Aussi le texte est éclairé de multiples références à la mythologie grecque. Eros et Psyché sont dans ce train. La vie s’invente à mesure.

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  • Un voyage à deux

Le langage de Lars Norén est sans fard. La pudeur est ailleurs, contenue dans l’humour des personnages et les situations. Son rythme est syncopé, rapide, concis. Le verbe se fait musique. Le style est direct et les sentiments peuvent se briser au contact d’un quotidien des plus crus ou bien s’envoler jusqu’au lyrisme. Le réalisme est si concentré qu’on atteint à l’hallucination de l’imaginaire, alors tout peut s’inventer.

Sarah et David poursuivent cette même conversation amoureuse entamée par le premier couple apparu sur terre, à la nuit des temps. « Est-ce que tu m’aimes ? » est la question. La question en sous-tend d’autres. « Que m’arrive-t-il ? » « Que me veux-tu ? » Enfin, « Qu’est-ce que l’amour ? » Le langage tremble de désir.

« J’enroule l’autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j’entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire auquel je soumets la relation. » disait Roland Barthes

L’enjeu est d’exister en totalité, d’exulter, de se consumer par l’autre, l’amant, l’être miroir, l’autre version de soi-même. Le désir qu’éprouvent les amants l’un pour l’autre leur donne l’opportunité dionysiaque de s’élargir, de se répandre, de s’agrandir. Alors, ils deviennent des Dieux mythologiques.

Lars Norén nous emmène exactement au carrefour du profane et du sacré. Il y a quelque chose d’homérique à vivre « l’aventure » amoureuse. Le train évoque le véhicule de l’évolution psychique. Il emporte le couple vers un destin nouveau dans le fracas de ses inconforts, de son bruit permanent, de ses arrêts et ses pannes. Le contrôleur vérifie obsessionnellement les billets durant le trajet. Entre Dieu et Diable, il est le guide, le juge et la sanction dans le déroulement du voyage à deux.

Sarah et David s’enivrent au Pernod. L’alcool sert de vecteur enchanteur pour mieux s’enfoncer dans l’hallucination. Et tous les coups sont permis. L’exaltation, la violence et la perplexité sont au paroxysme : « Est-ce bien moi ? » « Est-ce bien toi ? » « Est-ce bien nous ? » Le jeu de la vérité est en marche.

Charlène Lyczba

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Sélection d’avis du public

RE: Munich-Athènes Le 7 mars 2007 à 17h20

Heureusement , zinzin , que je n'ai pas suivi votre conseil, car , ma foi, je ne me suis pas ennuyée et j'ai même beaucoup apprécié ce spectacle . Certes, l'approche est parfois déroutante , mais l'excellente interprétation des comédiens et en particulier celle de Sophie Carrier nous ont bien fait ressentir l'évolution psychique de ce couple avec ses errances, ses retrouvailles et ses doutes !! Personne n'est sorti de la salle à la courte pause !!! Quant aux scènes "de sexe" , si l'on peut dire, le théâtre contemporain en a souvent mis en scène de plus crues et de plus malsaines. Ici , elles sont le prolongement naturel des effusions de ce couple qui se cherche . Le tout est transcendé par les pauses musicales et les projections de photos.

Munich-Athènes Le 2 mars 2007 à 13h55

n'y allez surtout pas. heureusement nous avons eu des invitations. les acteurs sont en surjeu constant, nous ne sommes emmenés nul part, il y en a dans tous les sens, apparemment le fait de parler de sexe et de le montrer fait plaisir. on se demande le rapport, pourquoi c'est amené ainsi. on s'ennuie. on décroche totalement du texte qui pourtant semble très interessant. il y a quelques bonnes idées dans les décors/mis en scène mais à notre grand regret mal exploité. on se demande l'utilité du troisième personnage. si vous y allez, il ya une espèce de pause de 2 minutes et un changement de décors. ce sera projeté avec le nom d'une ville, profitez en pour sortir car vous en avez encore pour 45 minutes!!!!! dommage...

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RE: Munich-Athènes Le 7 mars 2007 à 17h20

Heureusement , zinzin , que je n'ai pas suivi votre conseil, car , ma foi, je ne me suis pas ennuyée et j'ai même beaucoup apprécié ce spectacle . Certes, l'approche est parfois déroutante , mais l'excellente interprétation des comédiens et en particulier celle de Sophie Carrier nous ont bien fait ressentir l'évolution psychique de ce couple avec ses errances, ses retrouvailles et ses doutes !! Personne n'est sorti de la salle à la courte pause !!! Quant aux scènes "de sexe" , si l'on peut dire, le théâtre contemporain en a souvent mis en scène de plus crues et de plus malsaines. Ici , elles sont le prolongement naturel des effusions de ce couple qui se cherche . Le tout est transcendé par les pauses musicales et les projections de photos.

Munich-Athènes Le 2 mars 2007 à 13h55

n'y allez surtout pas. heureusement nous avons eu des invitations. les acteurs sont en surjeu constant, nous ne sommes emmenés nul part, il y en a dans tous les sens, apparemment le fait de parler de sexe et de le montrer fait plaisir. on se demande le rapport, pourquoi c'est amené ainsi. on s'ennuie. on décroche totalement du texte qui pourtant semble très interessant. il y a quelques bonnes idées dans les décors/mis en scène mais à notre grand regret mal exploité. on se demande l'utilité du troisième personnage. si vous y allez, il ya une espèce de pause de 2 minutes et un changement de décors. ce sera projeté avec le nom d'une ville, profitez en pour sortir car vous en avez encore pour 45 minutes!!!!! dommage...

Informations pratiques

Kiron Espace

10, rue de la Vacquerie 75011 Paris

  • Métro : Charonne à 332 m, Philippe Auguste à 388 m
  • Bus : Saint-Maur - Servan à 88 m, Roquette - Père Lachaise à 226 m, Gymnase Japy à 257 m, Charonne - Voltaire à 359 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Kiron Espace
10, rue de la Vacquerie 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 25 mars 2007

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