Music-Hall Colette

• Librement inspiré de la vie de Colette
  

Des pantomimes légères du Moulin Rouge à l’Académie Goncourt. Du journalisme au salon de beauté. De ses liaisons scandaleuses aux obsèques nationales, Colette était une figure complexe et moderne.

En dressant un parallèle avec une jeune artiste d’aujourd’hui, Léna Bréban met en scène une revue de music-hall finement ciselée conçue tel un aller-retour entre deux époques. Seule en scène, Cléo Sénia, chante, danse et manie l’art de l’effeuillage dans des numéros qui se bousculent et d’où surgissent des moments clés de la vie de Colette, qui dialoguent avec les codes actuels du féminisme, de la nudité, de la liberté après plus d’un siècle de combat. Ces codes ont-ils évolué ou persisté ?

Dans un décor mobile, ce miroir théâtral, ludique et sensuel entre l’impénétrable romancière et Cléo, entre la vie de femmes d’hier et celles du 21^e siècle, est une ode réjouissante à la liberté et à la beauté des mots.

• La presse

« Au soir de la première les spectateurs se sont levés comme un seul homme. (…) Ce très beau spectacle musical constitue une prouesse gracieuse de son interprète. » L’Humanité

« Admirablement mis en scène par Léna Bréban, Music-Hall Colette est un hommage poétique et frénétique à l’ingénue libertine des lettres qui révèle Cléo Sénia, artiste totale. » Le Figaro

« Unissant leurs talents, leur sens de la poésie et du burlesque, Cléo Sénia et Léna Bréban nous convient à une grande fête théâtrale. » L’œil d'Olivier

• Note d'intention de mise en scène

J’ai rencontré Cléo Sénia lorsque nous avons fait Le cabaret sous les balcons que nous avons joué en Saône-et-Loire sur le parvis des EHPAD pendant tout le premier confinement. Je cherchais une artiste de Music-hall. Cléo est arrivée avec ses grandes plumes vertes et ses costumes incroyables. Elle faisait un effeuillage érotique, ludique et pourtant pudique pendant le spectacle.

Les gens étaient fascinés par la grâce et l’humour qui émanait de ses numéros. Cléo est comme Colette. C’est une artiste complète, elle chante, danse et manie l’art de l’effeuillage. Elle sait fabriquer tout un tas de choses avec ses mains, des costumes, des parures mais aussi elle connaît l’art du fil de fer que l’on tord et qui devient poésie. Ce Music-hall Colette sera une ode à la liberté et à la beauté. La beauté du corps qui danse, la sensualité des textes. La beauté des mots.

Avec Marie Hervé nous allons penser un dispositif de décor évolutif, un décor qui se déplie au fur et à mesure que la narration avance, en utilisant tout ce que l’époque de Colette permettait de rêverie : des ombres chinoises, des silhouettes en carton peint dans lesquelles Cléo glissera sa tête pour passer d’un personnage à l’autre. Du fil de fer pour faire un parterre de fleurs... Des rideaux de théâtre. Il y aura plusieurs niveaux de jeu.

Nous évoquerons Colette de façon kaléidoscopique. Certaines scènes seront dansées, d’autres chantées, pour d’autres séquences nous utiliserons l’adresse directe au public. Et Cléo racontera son rapport à Colette. Et Colette racontera sa vie aux spectateurs.

Faire vivre Colette de façon ludique et impressionniste, loin du biopic classique. On utilise le principe du Music-hall. Pas de quatrième mur. On joue avec le spectateur. Un portrait théâtral, sensuel, où l’on entend, où l’on voit, et où l’on a l’impression de pouvoir toucher cette artiste au fond assez impénétrable, qu’on croit connaître depuis toujours. Denis Koransky habillera ou déshabillera Cléo-Colette de ses lumières. Parfois on isolera juste un visage, une épaule, une chute de reins...

Colette a toujours dirigé sa vie et décidé ce qu’elle montrait ou cachait de sa vie, de ses désirs. Nous utiliserons toutes les ressources artisanales du théâtre pour l’évoquer.

Léna Bréban