Natura e Origine della mente

Première étude et action du cycle consacré à l’Ethique de Spinoza De la nature et de l’origine de l’esprit a été élaborée à Venise durant un laboratoire à la Biennale Collège de 2013. Faisant écho au deuxième livre de l’Ethique, elle pourrait affirmer comme le philosophe : « celui qui pense ne fait qu’un avec la réalité ». Le metteur en scène en profite pour interroger le spectateur : « L’image créée dans l’esprit de l’artiste atteint l’esprit du spectateur, lequel la reçoit, bien sûr, mais en la recevant, la forme ». Qu’est-ce qu’il voit dans cette action théâtrale, proche de l’art performance ? Et comment il la déforme, la forme ? Comment échappe-t-il à l’icône ?

Sur scène, il y a une jeune femme suspendue à un câble, à plusieurs mètres au-dessus du sol. Elle se tient seulement par l‘index de la main gauche. Elle pourrait chuter mais semble avoir le contrôle total. La chute possible devient alors un élan, une force vers le haut. Sous elle, au milieu du public, c’est l’heure entre chien et chat. Les animaux rôdent entre les pattes des spectateurs. Le chien miaule et le dialogue s’établit entre la femme suspendue et la bête. Le sujet de leur charmante conversation tourne autour de leur sensation d’être le fruit d’une vision intérieure du spectateur. Une acrobatie à laquelle le public est cordialement invité.