Nos âmes faibles

• Tiré d'une histoire vraie
  

En 1968, s'ouvre le procès d'un homme qui refuse de reconnaitre son enfant. Vingt-cinq ans plus tard, l'enfant retrouve cet homme. Ce jour-là, j'ai 15 ans et l'homme c'est aussi mon père.

D'une histoire personnelle, Nathalie Matti, autrice et metteuse en scène, tire un récit où les paroles de quatre femmes se mêlent pour raconter les liens familiaux et patriarcaux.

Des morceaux d'hier qui éclairent aujourd'hui.

• La presse

« Un spectacle brillant. Impeccablement dirigées, les quatre comédiennes donnent chair à cette histoire tragiquement banale, qui dit la position d’une société peu encline à reconnaître les fautes masculines. » Télérama TTT

« Tour à tour poignant et révoltant, […] c’est un récit puissamment incarné sur la justice patriarcale, les droits reproductifs et la faiblesse humaine. » Causette

• Note d'intention

Je racontais souvent cette histoire, tirée de ma propre existence. Lorsque je la racontais, les gens m’écoutaient avec la vive attention qu’on porte à ces récits dont on veut connaitre l’origine. Puis un jour, j’ai réalisé que cette histoire, celle de mon père et de la fille qu’il n’a pas reconnue, racontait également quelque chose de nous tous. Je me suis rendue compte qu’elle traduisait de façon très claire la violence du regard que la société portait sur une fille- mère. J’ai relu ces évènements à cette lumière-là. Cette histoire n’était pas «isolée», Lorsque je la racontais, elle drainait beaucoup d’autres vies. Elle contenait également cette figure archétypale, celle de la mère, entre déesse et sorcière subissant les affres d’un masculin tout puissant. Je voulais raconter aussi, que ce masculin là, s’était laissé berner par ce sentiment de puissance, et que ses larmes et sa chute en sont la conséquence.

Nathalie Matti