Dorian Rossel affectionne les questionnements intimes relayés par un collectif. Dans Quartier lointain, BD-culte de Jiro Taniguchi qu’il a adaptée pour la scène et présentée au Monfort en 2011, le héros était amené à explorer son passé. Oblomov, quant à lui, voudrait ne jamais l’avoir quitté. Son idéal, il le retrouve dans les souvenirs joyeux du temps béni de son enfance et rêver lui suffit. Il n’aime ni travailler, ni prendre de décisions. Mais un jour, on lui présente Olga. Elle chante et dans sa voix, il retrouve celle de sa mère. Son coeur chavire…
Véritable mythe de la littérature russe, cet aristocrate oisif est, dans la culture slave, le prototype de l’homme paresseux qui a renoncé à ses ambitions pour une léthargie rêveuse. Plusieurs comédiens racontent le destin de ce personnage isolé dans un rythme frénétique. La mise en scène de Dorian Rossel, ce conteur d’histoires, nous amène à nouveau dans une saga vertigineuse et pleine d’humour avec un théâtre exigeant, visuel et ludique.
« Ils sont sept comédiens et comédiennes (…) Tout à la fois personnages et narrateurs, ils se partagent le texte en choral. Dans un décor usant habilement des effets de miroir, leur jeu est rapide, énergique et direct. Pas d’ennui, ici, sinon celui du héros léthargique et mythique qui a donné un nouveau mot à la littérature russe : l’oblomovisme. » Didier Méreuze, La Croix
« Avec succès, Dorian Rossel s’emploie à ne pas réduire Oblomov à un état dépressif ou léthargique, et entreprend au contraire de laisser se déployer l’énigme de cet anti-héros et ses contradictions. […] Inventive et chorale, pleine de vivacité, la mise en scène démultiplie les points de vue et, jouant d’effets de miroir et de brisure, reflète toutes les facettes des questionnements. […] La direction d’acteurs est impeccable. » Agnès Santi, La Terrasse Agnès Santi, La Terrasse
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