Venant après Les Mémoires d’un seigneur et 7 x Rien, Tropismes constitue le troisième volet du projet que mène Olivier Dubois autour de La divine comédie. Scandée par une composition musicale de François Caffenne, fidèle collaborateur du chorégraphe, et portée par l’élan d’un irrépressible désir de (sur)vie, la pièce se déploie comme un ballroom durant deux heures avec une intensité constante et produit une véritable électrisation de l’espace.
Ample et hypnotique, la partition chorégraphique se base sur un seul geste, geste qui peut prendre de multiples sens différents suivant le contexte dans lequel il s’inscrit : expression de rage, de solidarité ou d’irrévérence, appel au mouvement ou appel au secours. Mobilisés à l’extrême, les huit interprètes – cinq femmes et trois hommes – forment une vibrante constellation organique en quête d’un possible soleil pour échapper à l’obscurité de la nuit.
« C’est le bouillonnement de nos cellules, éveillées, elles produisent là la rage nécessaire à lutter contre notre disparition, explique Olivier Dubois en des termes d’une grande force évocatrice. C’est danser contre la morsure du temps qui nous afflige/oblige, c’est être païen et sorcier, tarentelle et tarentule, c’est se faire prophète et martyr, c’est le corps ensorcelé comme une irrévérence face à la fatalité. La possession pour déposséder la mort de ses droits. »
5 rue Curial 75019 Paris