On imagine difficilement la célébrité de Haydn et l’engouement du public londonien venant écouter la création de l’une de ses symphonies. Dans chaque partition, il expérimente d’étonnantes trouvailles musicales, rompant progressivement les dernières amarres de l’univers classique, vers de nouveaux rivages sonores. Cent quarante ans plus tard, non plus à Londres, mais à Barcelone, on donna la première du Concerto pour violon « À la mémoire d’un ange » de Berg. Le compositeur était mort quelques mois plus tôt, en décembre 1935, et rendait le plus bel hommage qui soit à Manon Gropius, la fille d’Alma Mahler et de l’architecte Walter Gropius. Elle venait de s’éteindre à l’âge de dix-neuf ans. La partition oscille sans cesse entre la tristesse et l’exaltation, entre le passé, celui de la Vienne d’avant 1914, et les mutations esthétiques nées de l’après-guerre.
Debussy : Prélude à l’après-midi d’un faune (arrangement de David Walter)
Berg : Concerto pour violon et orchestre « A la mémoire d’un ange » (version pour orchestre de chambre d’Andreas Tarkmann)
Schubert / Webern : Danses allemandes
Haydn : Symphonie n° 96 « Le Miracle »
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