Thomas Hengelbrock et le postromantique germanique dans tout son éclat.
Deux œuvres emblématiques du postromantisme germanique sont à l’affiche de ce concert : la Symphonie n° 6 de Bruckner, achevée en 1881, et les Métamorphoses de Strauss, composées en 1945 sur les ruines de l’Allemagne. « Die Sechste, die keckste » (« La Sixième, la plus hardie ») : Bruckner joue sur l’homophonie des deux mots pour présenter la seule de ses partitions orchestrales jamais remaniée. Pas de repentirs, de récriture, contrairement à son habitude. Il atteint immédiatement la perfection dans cette œuvre écrite pour un effectif relativement modeste (bois par deux), mais aux proportions monumentales. Alors que la fin de la Seconde Guerre mondiale approche, Strauss compose ses Métamorphoses pour les seuls instruments à cordes. Cette poignante lamentation s’achève sur une citation de la Symphonie n° 3 « Eroica » de Beethoven, comme une trace de ce que la culture allemande a de plus grand.
Strauss Métamorphoses
Bruckner Symphonie n° 6
15, avenue Montaigne 75008 Paris