C’est à la fin du XVIIIe siècle que la valse est née : danse de couple tournant sur elle-même, elle est l’héritière du Ländler rustique et séduit vite les cours d’Europe, au détriment du menuet. Le roman de Goethe Les Souffrances du jeune Werther (1774) consacre le succès de la valse, avec une description magnifique de la première scène de valse dans laquelle l’ivresse des sentiments et la danse ne font qu’un.
Les grands musiciens se sont vite emparés de cette danse de salon. Weber, Chopin, Tchaïkovski, Sibelius, Chostakovitch, Strauss… Tous ont perçu la capacité de cette danse entraînante à pouvoir donner un mouvement irrésistible à leur musique, même quand elle n’était plus dansée. Jusqu’à cette incroyable Valse de Ravel (1920) qui, à force de virevolter, fait sombrer la valse dans un soubresaut final marquant sa déchéance.
La valse incarne les années folles : la page se tourne vers la modernité.
Au programme
Carl Maria von Weber / Hector Berlioz : Invitation à la valse
Piotr Iliytch Tchaïkovski : Concerto pour violon (extrait), Le Lac des cygnes (extrait), Valse sentimentale
Dimitri Chostakovitch : Danse des poupées
Jean Sibelius : Valse triste
Frédéric Chopin / Igor Stravinski : Nocturne n° 2 op. 32, Valse brillante op. 18
Aram Khatchaturian : Mascarade (valse)
Maurice Ravel : La Valse
221, avenue Jean-Jaurès 75019 Paris