Palatine : pourquoi ?
Palatine : comment ?
Notes de mise en scène…
Une presse unanime : extraits
Arrachée à dix-neuf ans à son « cher Palatinat », Charlotte-Élisabeth de Bavière se retrouve du jour au lendemain mariée à Monsieur, frère de Louis XIV. En butte à la fois aux intrigues des mignons de son époux et des maîtresses du roi, elle se réfugie dans l’écriture : près de 60 000 lettres, dit-on…
Autant dire que sa correspondance, écrite dans un style alerte, coloré, plein de ce naturel que la Palatine revendique, constitue un témoignage unique, toujours vivant et personnel, souvent drôle ou émouvant, sur le siècle de Louis XIV. Avec humour, à travers la description des chambres et antichambres du pouvoir, elle fait revivre un Versailles inattendu, bien loin des clichés de nos manuels scolaires.
Observatrice lucide des mœurs de son époque, « Madame » est aussi une âme sensible et un esprit en avance sur son temps, curieux de tout et libre, surtout, libre : une véritable bouffée d'oxygène ! Argent roi, haines religieuses, corruption, intolérance, faux-semblants, impostures en tout genre : qu’en est-il, aujourd’hui, des cibles favorites de la Palatine ?
Nous introduisons le spectateur dans la loge de la comédienne, puis dans le cabinet particulier de Madame, et le rendons témoin du travail de l’artiste… Nous souhaitons à la fois, sans tricher, nous situer au plus près de la vérité de la Palatine, de son authenticité, de sa truculence, et œuvrer sur la transposition théâtrale.
Axée sur la notion de reflet, la mise en scène, en s’appuyant sur une scénographie et une musique réduites à l’essentiel, procédera par infléchissements et ruptures continuels ; quant au costume, il sera placé au cœur de la représentation, comme signe formel de toutes ces métamorphoses.
En opposant un véritable parcours d’obstacles à l’élan et à la générosité de la comédienne, je voulais ménager un suspense et réserver des surprises au spectateur, sur le plan :
- du texte, avec des ruptures fondées sur la force expressive, la palette large, le ton parfois vif et direct, humoristique, sensible, emporté ou truculent, mais toujours personnel, de l’épistolière ;
- de l’espace, avec seulement quatre éléments de décor, mais en mutation perpétuelle : un meuble à transformation, tour à tour cercueil d’enfant, desserte, coiffeuse, bureau ou table ; un pied de perruque, dont la tête figurera le punching-ball favori de la Palatine ; un paravent ancien, qui, par repliement et dépliement, deviendra double puis triple miroir ; une chaise, enfin, qui, retournée, sera un prie-dieu puis, renversée, la métaphore du Palatinat dévasté et, à la fin du spectacle, le lit de mort de Charlotte-Élisabeth ;
- des coiffures et du maquillage qui, grâce au jeu des divers postiches accrochés ou retirés, mueront la jeune fille en femme mûre, puis, laissant place au crâne recouvert d’une simple calotte noire, en homme-femme, tandis que l’ultime touche de la perruque blonde, XVII e, achèvera le dessin d’un personnage où se réconcilient le yin et le yang ;
- du costume qui, revêtu pièce à pièce, fera de la comédienne en simples jupon et corset une Palatine nantie à la taille d’un pouf à volants, puis d’une jupe empesée, puis d’une veste à la coupe quasi militaire, tandis que l’ample manteau « enrobera » encore plus la silhouette, assombrie à la fin par une mantille de crêpe noir. Les matières du costume, comme de la perruque et des postiches (en vrais cheveux), sont naturelles : faites de soieries et de coton, « couleur du temps », elles ont été choisies par la comédienne elle-même ;
- de la musique, dont les vingt-six extraits contribueront à colorer et rythmer la représentation ; son tempo, andante ou presto, et sa tonalité religieuse, guerrière, festive ou élégiaque aideront à glisser d’une humeur à l’autre ; écho de la scène qui s’achève, en résonance ou consonance avec elle, ou rupture franche ouvrant sur la séquence suivante, elle créera aussi la surprise tout en évoquant la marche inéluctable du temps ; on entendra des compositeurs aussi divers que Berio, Charpentier, Marais, Couperin, Campra, Poglietti ou Brossard ;
- des voix off qui, grâce au chuchotement qu’elles permettent, apporteront une autre dimension, musicale aussi, au spectacle, en opérant de brusques incursions ou intrusions dans l’intimité de la Palatine : elles ouvriront des sortes de « bulles intérieures » sur le personnage.
- Les lumières, enfin, précisent le cadre, focalisent le propos sur telle ou telle zone de jeu ou sur le plateau entier, créent une atmosphère diurne, vespérale ou nocturne, brillante ou mélancolique. À la manière d’une caméra, elles glissent du champ au contre-champ, du gros plan au plan moyen puis large, voire au panoramique ou au travelling quand, par la magie d’une balance minutée à la seconde près, elles élargissent soudain le champ de vision du spectateur ; à la fin du spectacle, elles nous acheminent vers la nuit, avec un ultime gros plan sur la Palatine agonisante, dont l’image peu à peu s’efface et disparaît, comme celle des personnes aimées que nous avons perdues, mais dont le fantôme persiste sur notre rétine.
Jean-Claude Seguin
" Précision, intelligence, sens du rythme. Elle a de la trempe, la Palatine ! Marie Grudzinski campe avec énergie une femme incroyablement libre, truculente et courageuse, qui a de la plume et un oeil implacable. On se croirait parfois chez La Bruyère ou Fontenelle, mais du point de vue d’une femme, pas bégueule, lucide sur sa condition et qui trouve dans l’écriture l’exutoire à sa douleur. Entre écritoire et paravent qui se déplie en miroir, la Palatine vieillit et se transforme devant nous grâce à un travail sur le corps, le costume, le maquillage. La mise en scène a de la précision, de l’intelligence et un vrai sens du rythme. " Télérama , Sylviane Bernard-Gresh
" Jean-Claude Seguin signe une remarquable adaptation de la correspondance de la princesse Palatine et Marie Grudzinski campe avec une rare vérité la truculente et tendre Liselotte. (...) Pour le bonheur de la langue et du style, pour le plaisir des portraits croqués avec une précision virevoltante, pour la justesse d’une interprétation pertinente, ce spectacle mérite très largement d’être applaudi. " La Terrasse, Catherine Robert
" Rien n'échappe à la plume corrosive de la très spirituelle princesse Palatine. Sa correspondance, ressuscitée avec talent par une Marie Grudzinski à l'accent allemand charmant. (...). Servie par une mise en scène intelligente et épurée, qui voit la Palatine vieillir imperceptiblement et continûment à grand renfort de perruques, de costumes et de maquillages, cette pièce est un témoignage de moeurs haut en couleur. " Le Figaro-Magazine
« Un régal de correspondance. Imaginez le désarroi d’une Allemande de dix-neuf ans, mariée par son père, l’électeur deBavière, à Monsieur, frère de Louis XIV. Heureusement Charlotte-Élisabeth était accommodanteet vécut en bonne intelligence avec cet époux plus femme qu’elle. Sa franchiseet son humour font de sa correspondance un régal. Dirigée par Jean-Claude Seguin,Marie Grudzinski ressuscite avec subtilité la brave Liselotte, de la jeunesse au déclin. » Le nouvel-observateur , Jacques Nerson
« D’une rare modernité. » La Tribune, Bérénice de Beaucé
« Un régal d’une heure et quart. » L’Expansion, Gilles Lockhart
« A voir absolument ! Marie Grudzinski incarne ou plutôt se réincarne en Palatine. Sa correspondance est miseen théâtre par Jean-Claude Seguin qui remet en lumière la formidable lucidité et l’humoursalvateur de cette femme hors norme, très en avance sur son époque. » Radio-alligre , Jean-Marc Stricker
« Exceptionnel ! Une émouvante interprétation de Marie Grudzinski. » Paris-paname
« Une dame qui en impose. « Palatine » est le fruit d’une longue complicité entre Jean-Claude Seguin et Marie Grudzinski : le premier a picoré dans la prolifique correspondance de la duchesse d’Orléans, princesse à la cour de Louis XIV, incarnée avec truculence par la seconde. Un vrai petit bijou . » Le monde.fr, Olivier Pradel
« un spectacle très drôle » Rueduthéâtre, Franck Bortelle, 7 octobre 2008
« Un rôle grandiose, très fort, puissant… La Palatine a un langage truculent, fleuri, elle ne mâche pas ses mots… Un témoignage de première main, fantastique. En une heure et quelque, cinquante ans de sa vie à la cour… Des préoccupations très modernes, qui en même temps parlent bien de cette époque où le trône du roi avoisine un autre trône, plus sale… Un spectacle sans complaisance, en rapport avec l’authenticité, l’honnêteté, la lucidité de cette femme… » France-inter , Nocturne, Brigitte Palchine
« Jean-Claude Seguin a conçu et mis en scène un spectacle très réussi, en utilisant avec intelligence, sans ostentation, toutes les ressources de la transposition théâtrale et en portant un grand soin à la mise en espace et en lumières pour ôter toute aridité à ce qui pourrait n'être qu'un exercice de lecture théâtralisée. C'est net, précis et sans bavure. Un spectacle donc hautement recommandable. » Froggy’s delight , MM, octobre 2008
« La princesse Palatine décrit sans concession la nature humaine à la cour de Louis XIV. Il semble qu’elle n’ait pas beaucoup changé depuis… Marie Grudzinski fait plus que de nous divertir : elle captive le public tout en le faisant rire. On reste confondu par son talent. » France catholique, Pierre François
« Et si l’on nous apprenait l’histoire de France à travers de si drôles représentations théâtrales ! Voilà une pièce enjouée sur l’histoire de France ! On passe assurément un excellent moment : entre sourires, véritables éclats de rire, tendresse aussi. (…) Musique et chants, costumes et éléments de décor présents et « évoluant » sur scène, voix off, lumières.. la mise en scène sert le texte à merveille. » Most , Marie Marcelot, publié aussi dans Sur Scène
« Jean-Claude Seguin adapte et met en scène ce qui ressemble à un journal intime avec une rigueur, une habileté et un punch étourdissants. Le tout dans un décor joli, drôle et à tiroirs, au propre et au figuré. Marie Grudzinski, comédienne inspirée, vraie nature, est parfaitement dirigée par un metteur en scène complice. » Monde et vie, Marie Ordinis
« Lettres et êtres, lieux et époques, souvent tout correspond, se répond…. Pour preuve : parmi les 60 000 missives qu’écrivit Charlotte-Élisabeth de Bavière, le dramaturge Jean- Claude Seguin en a intelligemment adapté et mis en scène quelques-unes. Un monologue époustouflant pour un courrier décapant qui exécute le portrait sans fard de la monarchie absolue. » Plume n° 47, Patrick Le Fur
« Beaucoup de choses nouvelles décrites sous un jour nouveau, par une personnalitéoriginale et un peu décalée… Beaucoup de choses qui sont à la réflexion assez proches denotre réalité, celle de 2008 où le politique touche à l’argent et au reste.On se demande, à suivre les états d’âme de la Palatine, si elle décrit un monde qui finitou qui est en crise, qui s’entretient lui-même sans évoluer. Certes, l’attrait du spectacleest là. Certes, mais il y a aussi, à côté, une prestation d’artiste, celle de MarieGrudzinski. Et cette prestation vaut à elle seule le détour. » TopJ.net, Gérard Bensaid
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