Parsifal

Quel dommage l'oeuvre est si belle la mise en scène est trop bête on a hélas l'habitude alors on ferme les yeux!

Très bien conduit par une "cheffe d'Orchestre" australienne, proposant une équipe de chanteurs talentueux et un coeur en pleine forme, cet opéra de Wagner est très complet. Bien entendu, la mise en scène fera hurler les vieux conservateurs qui s'attendent à voir débarquer des chevaliers en armures arborant des épées scintillantes et se déplaçant péniblement devant des paysages véristes en fond de scène... Ici, il est plutôt question d'évoquer un monde totalitaire avec le culte du chef qui bat de l'aile. A l'image d'une caserne sans charme, le monde des chevaliers du graal révèle sa lente perdition qui s'achèvera dans une rédemption offerte par le jeune niais et innocent Parsifal. Cette innocence inhumaine lui permettra d'échapper à la tentation pornographique des filles fleurs puis aux assauts amoureux d'une superbe Kundry envoutée. Finalement, la mise en scène accompagnant les dernières mesures de cette longue partition semble nous révéler que la liberté est retrouvée en abandonnant les lourdeurs emprisonnantes du vieux culte ! Une conclusion qui devrait faire réfléchir certains commentateurs qui se permettent de juger un opéra en trois actes sans en avoir vu plus d'un...

Mise en scène d'une bêtise on préfère en rire!A éviter!

Je suis également sortie au premier entracte. Je ne pensais pas qu'une interprétation pouvait à ce point desservir une œuvre : tout est gris, triste, ennuyeux. Le jeu des acteurs complètement daté et inexpressif... et j'ai trouvé également l'orchestration franchement "molle".

J'adore cet opéra de Wagner et pourtant je suis sorti au premier entr'acte. Les musiciens et chanteurs, excellents, ne sont pas en cause. Mais la mise en scène, les costumes, quel décalage avec l'oeuvre, l'esprit et la musique ! Certes, j'ai vu pire à Bastille (en moyenne, je suis déçu par un spectacle sur deux dans cet opéra), mais néanmoins, je me suis ennuyé énormément pendant la représentation. Si un spectacle comme l'opéra ne fait pas rêver, à quoi sert-il ? Marre de ces metteurs en scène qui ridiculisent les oeuvres au lieu de les magnifier !

Spectacle navrant : décors hors sujet, conventionnels ou laids, costumes hideux, pas d'idée directrice de mise en scène, d'où un décalage complet avec la musique, restée à la hauteur de l'oeuvre, chanteurs inclus. Bizarre impression de schizophrénie... S. Lissner, quand cesserez-vous de faire appel à des metteurs en scène incompétents-c'est le cas d'un spectacle sur deux récemment, avec des prix de place très élevés?

L'orchestre, son chef, et les interprètes sont irréprochables. Hélas, la fête est totalement gâchée par la mise en scène navrante de Richard Jones qui fait l'impossible pour casser toute la magie et la poésie de cette oeuvre immense qu'est Parsifal. Un décor de cuisine de pensionnat, un Gurwenal, en entraîneur de foot sur le retour, un Titurel en ancien président d'association de notables de province,, des écuyers en survêtements passant la serpillière, un Parsifal en ado attardé, et tout à l'avenant. Difficile pour les amateurs de Wagner de ne pas quitter la salle à la fin du premier acte.