Une immense page seria de Rossini servie par une non moins immense interprète dans son rôle-titre, Karine Deshayes. Opéra chanté en italien, surtitré en français et en anglais.
Opéra chanté en italien, surtitré en français et en anglais.
Fin de saison lyrique sous le signe de Rossini avec Semiramide ce soir, suivi demain de L’Italienne à Alger. Mais commençons par Semiramide. Inspiré de Voltaire, le livret de ce « mélodrame tragique » est dû à Gaetano Rossi qui, dix ans auparavant, avait offert à Rossini un Tancrède tiré du même auteur français. Semiramide est l’opéra seria le plus long qu’imagina Rossini. Pourtant cette amplitude ne doit pas soucier le spectateur tant la forme de l’ensemble touche à la perfection. On y entend, comme rarement, un équilibre souverain entre une matière dramatique et puissante et un traitement d’une grande élégance. La sincérité de l’amour vient contrebalancer la trahison et le livret suscite nombre de « coups de théâtre ». Et que dire de la virtuosité vocale requise ? Elle aussi d’une élégance folle. Ignorés pendant très longtemps, les opéras serie rossiniens se sont mis à reconquérir les scènes lyriques, portés par des interprètes à la hauteur de leur exigence. Nul doute que Karine Deshayes fasse partie des Grandes à pouvoir servir ce répertoire avec le talent qu’il exige.
Melodramma tragico en deux actes (1823).
Avec l'Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie et le Chœur accentus / Opéra de Rouen Normandie.
15, avenue Montaigne 75008 Paris