Une page monumentale par sa forme et sa durée, la Saint Matthieu est un sommet de l’œuvre chorale du Cantor de Leipzig.
C’est au début du XVIIIe siècle que se généralisa en Allemagne l’habitude de donner chaque Vendredi Saint une grande œuvre chorale fondée sur la Passion du Christ. Au cours des quelques années qui séparent la Passion selon Saint Jean (1723-24) de celle selon Saint Matthieu (1727), Bach n’a cessé d’enrichir son expérience musicale et d’apporter ainsi à sa seconde grande Passion nombre d’innovations. Il porte au maximum l’ampleur sonore de l’ouvrage (introduction d’un troisième chœur) et renforce la variété du récitatif. Ce chef-d’œuvre de Bach clôt d’une certaine façon la très longue liste des Passions dont s’honore l’histoire de la musique. Celles qui viendront après ne seront plus, à de rares exceptions près, des Passions au sens liturgiques où Bach l’entendait et ouvriront la voie à la forme oratorio.
Avec l'Orchestre National d’Auvergne et le Chœur NFM-Varsovie.
15, avenue Montaigne 75008 Paris