Spectacle tout public à partir de 5 ans
Extraits de presse
Résumé de la pièce
Extraits du conte en vers publié en 1697
Comédie pleine d'humour, de féerie et d'émotion autour du thème de l'exclusion et de l'amour véritable
Une jeune princesse est obligée de fuir son pays sous une peau d'âne car son père veut l'épouser. En chemin elle rencontre un bouffon plein de sagesse, une boîte à musique fantaisiste, une marraine bienfaisante, un ovni perdu dans l'espace, un fermier bourru, une marchande de camembert pas commode, un antiquaire désenchanté, une dame snob, un ministre calculateur, deux gardes irascibles, une reine qui dit toujours " oui " , deux princesses prétentieuses, et enfin... le prince charmant !
Le célèbre conte de Peau d'âne crée l'an dernier par Colette Roumanoff... Parce qu'il est courageux et beau ce spectacle plaît autant aux grands qu'aux petits. (…) On n’avait pas vu une telle réussite depuis les derniers Savary pour enfants. Télérama
Adaptation fidèle et exubérante d'un conte souvent mal compris, Colette Roumanoff lui redonne son vrai sens en démontrant qu'il y a mille autres choses à découvrir que les rapports père-fille. Qu'est-ce que l'amour vrai, l'amour généreux, l'amour destructeur ? Au passage elle égratigne avec bonne humeur les gourous de notre temps (technocrates, ânes savants, psy). Servis par des comédiens remarquables, les bons mots fusent à jet continu, mélangeant langages précieux et modernes. On n'avait pas vu une telle réussite depuis les derniers Savary pour enfants. Télérama
Revisité par Colette Roumanoff, le célèbre conte de Perrault Peau d'âne devient un grand moment de théâtre pour les enfants (et pour les autres !). Avec humour et ironie, émotion et imagination, le metteur en scène aborde les rapports humains et la question de l'exclusion. Une mention spéciale pour les costumes de toute beauté. Pomme d'Api
Il était un fois un roi,
Le plus grand qui fut sur la terre...
Dans son vaste et riche palais
Ce n'était que magnificence,...
Un maître Âne étalait ses deux grandes oreilles..
Il ne faisait jamais d'ordures,
Mais beaux écus au soleil....
Qu'on allait recueillir sur la blonde litière
Tous les matins à son réveil...
Arrivé à sa dernière heure
Elle (la reine) dit au roi son époux...
Je veux avoir votre serment,...
Que si vous rencontrez une femme plus belle
Mieux faite et plus sage que moi
Vous pourrez franchement lui donner votre foi
Et vous marier avec elle.
Sa confiance en ses attraits
Lui faisait regarder une telle promesse
Comme un serment, surpris avec adresse,
De ne se marier jamais...
Au bout de quelques mois&
Il (le roi) voulut procéder à faire un nouveau choix...
L'infante seule était la plus belle.
Mais la jeune princesse triste
D'ouïr parler d'un tel amour,
Se lamentait et pleurait nuit et jour.
De mille chagrins l'âme pleine,
Elle alla trouver sa Marraine....
Je sais, dit-elle, en voyant la Princesse,
Ce qui vous fait venir ici..
Votre père il est vrai, voudrait vous épouser ;
Écouter sa folle demande
Serait une faute bien grande,
Mais sans le contredire on le peut refuser.
Dites lui qu'il faut qu'il vous donne...
Une robe qui soit de la couleur du Temps
De la couleur de la Lune...
Et de la couleur du Soleil...
L'âne que vous savez d'écus d'or sans cesse remplit sa bourse
Demandez lui la peau de ce rare Animal
Comme il est toute sa ressource
Vous ne l'obtiendrez pas, ou je raisonne mal.
Cette fée était bien savante,
Et cependant elle ignorait encor
Que l'amour violent pourvu qu'on le contente,
Compte pour rien argent et or...
Pour vous rendre méconnaissable
La dépouille de l'Âne est un masque admirable.
Cachez-vous bien dans cette peau,
On ne croira jamais tant elle est effroyable,
Qu'elle renferme rien de beau...
Elle (Peau d'âne) alla donc bien loin, bien loin, encor plus loin...
Enfin elle arriva dans une Métairie
Où la Fermière avait besoin
D'une souillon, dont l'industrie
Allât jusqu'à savoir bien laver les torchons
Et nettoyer l'auge aux Cochons....
On la mit dans un coin au fond d'une cuisine
Où les valets insolente vermine,
Ne faisaient que la tirailler,
La contredire et la railler
Ils ne savaient quelle pièce lui faire,
La harcelant à tout propos
Elle était la butte ordinaire
De tous leurs quolibets et de tous leurs bons mots.
Elle avait le Dimanche un peu plus de repos,
Elle entrait dans sa chambre en tenant son huit clos,
Elle se décrassait, puis ouvrait sa cassette
Mettait proprement sa toilette...
Le fils du Roi dans ce charmant séjour
Venait souvent au retour de la Chasse...
Peau d'âne de fort loin le vit avec tendresse...
Un jour le jeune Prince errant à l'aventure...
Par hasard mis l'œil au trou de la serrure...
Trois fois, dans la chaleur du feu qui le transporte,
Il voulut enfoncer la portebr> Mais croyant voir une divinité
Trois fois par le respect son bras fut arrêté...
Dans le Palais pensif il se retire
Et là, nuit et jour il soupire...
Il n'a plus d'appétit, tout lui fait mal au cœur...
Cependant la Reine sa Mère
Qui n'avait que lui d'enfant pleure et se désespère,..
Il (le Prince) ne dit rien, si ce n'est qu'il désire
Que Peau d'âne lui fasse un gâteau de sa main...
On dit qu'en travaillant un peu trop à la hâte,
De son doigt par hasard il tomba dans la pâte
Un de ses anneaux de grand prix...
Les médecins sages d'expérience,
En le voyant maigrir de jour en jour,
Jugèrent tous par leur grande science,
Qu'il était malade d'amour.
Comme l'hymen quelque mal qu'on en die,
Est un remède exquis pour cette maladie,...
Il dit : Je le veux bien pourvu comme me donne
En mariage la personne
Pour qui cet anneau sera bon...
La pauvre Peau d'âne était au fond de sa cuisine.
Mais comment croire, disait-on
Qu'à régner le ciel la destine !
Le Prince dit : Et pourquoi non ?
Qu'on la fasse venir :
Chacun se prit à rire,
Criant tout haut :
Que veut-on dire,
De faire entrer ici cette sale guenon ?
Mais lorsqu'elle tira de dessous sa peau noire
Une petite main qui semblait de l'ivoire...
La cour fut dans une surprise
Qui ne peut être comprise.
Que le père de l'épousée,
Avait avec le temps purifié les feux
Dont son âme était embrasée...
Que béni soit le ciel
Qui veut bien que je te revoie
Ma chère enfant, dit-il et tout pleurant de joie,
Courut tendrement l'embrasser
Le conte de Peau d'âne est difficile à croire,
Mais tant que dans le Monde on aura des Enfants,
Des Mères, et des Mères-grands
On en gardera la mémoire.
j'ai adoré! c'est original et on passe un très bon moment
j'ai adoré! c'est original et on passe un très bon moment
10, rue Pierre Fontaine 75009 Paris