Insolent, ambitieux, égoïste, affabulateur, coureur de jupons, Peer Gynt a toutes les qualités ! Il rêve de gloire, abandonne sa mère adorée et vend son âme au roi des trolls. Seule Solveig reste fidèle et pure, par amour pour lui, et promet de l'attendre...
A travers sa fuite en avant, Peer est hanté sans relâche par la question " qu'est-ce qu'être soi-même ? " .
Chez Irina Brook, Peer Gynt devient P.G, un jeune chanteur de rock dont on assiste à l'ascension vers la gloire et les paillettes. Pour conter ses folles aventures, la metteure en scène fait appel à des artistes multiculturels et pluridisciplinaires : le comédien islandais Ingvar Sigurdsson incarne une pop star au puissant charisme, la danseuse indienne Shantala Shivalingappa est une divine Solveig. L'américain Iggy Pop a composé quant à lui deux chansons. Des musiciens français et norvégiens accompagnent également des nouveaux textes et poèmes écrits par le lauréat du Prix Pulitzer, Sam Shepard. La pièce d'Ibsen devient ainsi théâtre musical, renouant avec la création originelle dans laquelle la musique tenait une place primordiale, avec la splendide partition de Grieg.
Dans cet opéra-rock endiablé et audacieux, Irina Brook sublime la démesure onirique, la profondeur métaphysique et la joyeuse folie de ce classique du répertoire.
« D'audace, le parti pris d'Irina Brook ne manque pas. Là où Peer Gynt « tourne et contourne » pour, espère-t-il, mieux se trouver, la fille de Peter Brook va droit au but et enrobe le texte d'Ibsen d'une folie musicale et scénique qu'elle tient fermement de bout en bout. » Vincent Bouquet, Les Echos, 12 février 2018
Avec Peer Gynt je redécouvre un texte qui m’a passionné adolescente : un poème épique époustouflant, écrit librement, sans la moindre contrainte de lieu, d’espace ou temps, comme le scénario d’un film. Il raconte l’épopée d’un jeune homme ambitieux et égoïste qui poursuit les femmes, boit à l’excès, et dans sa quête de gloire, abandonne sa mère et vend son âme au roi des Trolls. Et malgré tout, la pure Solveig reste fidèle et promet de l’attendre.
Dans son impitoyable fuite en avant, Peer rejette son humanité ; il réussit a faire fortune et renie ses origines pour accomplir ses ambitions, mais il reste hanté par de profondes questions philosophiques : « Qui suis-je ? », « Où se trouve le vrai moi ? ». Menteur irrésistible, poète insolent, rêveur anticonformiste mais toujours profond dans sa poursuite de légèreté, Peer Gynt reste une énigme insoluble.
Lors de la relecture du texte d’Ibsen, je retrouve ma première impression, qui vient se mêler à mes propres expériences de vie à 18 ans. J’imagine donc un jeune Peer Gynt chanteur, qui s’échappe de son village natal et laisse tout le monde sur son chemin dans sa poursuite de célébrité ; il finit rock star à la " Iggy Pop " , dans un univers théâtral imaginaire, une sorte de downtown new-yorkais des années 80.
Irina Brook
Pas aimé la mise en scène, trop loin d'Ibsen. Personnages caricaturaux. Trop de rock. (début de la 2è partie très violent, trop long) Peut-être le texte, initialement écrit comme un poème et non comme une pièce de théâtre, n'est il pas adapté pour la mise en scène théâtrale. Danseuse exceptionnelle. Belle musique. Bons acteurs, Peer Gynt fait des prouesses !
Grande émotion de découvrir Shantala dans sa modernité. J’avais devant moi une « Samsara » transfigurée et je craignais que le charme ne soit rompu. Mais bien au contraire Shantala est à mi-chemin entre le réel et le divin, Elle est indestructible. Sa façon de se mouvoir laisse entrevoir toute la douceur qui l’anime. Sa souplesse est telle qu’elle semble marcher en flottant. Son rayonnement nous atteint, sa spiritualité nous enveloppe, nous purifie. Elle nous attire vers son univers de bonté de beauté. Ma joie est immense… La pièce : Un grand merci à tous les artistes. Ingvar Sigurdsson (Peer Gynt) est magistral. Je ne peux citer tous les participants, comédiens, musiciens mais je trouve que les costumes de Magali Castellan sont une réussite.
Pour 2 Notes
Pas aimé la mise en scène, trop loin d'Ibsen. Personnages caricaturaux. Trop de rock. (début de la 2è partie très violent, trop long) Peut-être le texte, initialement écrit comme un poème et non comme une pièce de théâtre, n'est il pas adapté pour la mise en scène théâtrale. Danseuse exceptionnelle. Belle musique. Bons acteurs, Peer Gynt fait des prouesses !
Grande émotion de découvrir Shantala dans sa modernité. J’avais devant moi une « Samsara » transfigurée et je craignais que le charme ne soit rompu. Mais bien au contraire Shantala est à mi-chemin entre le réel et le divin, Elle est indestructible. Sa façon de se mouvoir laisse entrevoir toute la douceur qui l’anime. Sa souplesse est telle qu’elle semble marcher en flottant. Son rayonnement nous atteint, sa spiritualité nous enveloppe, nous purifie. Elle nous attire vers son univers de bonté de beauté. Ma joie est immense… La pièce : Un grand merci à tous les artistes. Ingvar Sigurdsson (Peer Gynt) est magistral. Je ne peux citer tous les participants, comédiens, musiciens mais je trouve que les costumes de Magali Castellan sont une réussite.
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