Vingt-quatre ans que Père de Strindberg n’a pas été donné à la Comédie-Française, depuis son entrée au répertoire signée de Patrice Kerbrat dont se souvient le réalisateur Arnaud Desplechin. S’il crée ici sa première mise en scène au théâtre, Père est une œuvre qui l’accompagne depuis longtemps. Très marqué par l’interprétation du Capitaine par Jean-Luc Boutté en 1991, cette pièce fait partie de ces pépites théâtrales dont il s’alimente avant d’aborder l’écriture d’un film.
Moins souvent représenté que Mademoiselle Julie ou La Danse de mort, le huis clos infernal qu’est Père illustre magnifiquement, à travers un couple dont la déchirure initiale vient de l’éducation de sa fille, ce que Strindberg décrit comme « cette guerre rangée que se livrent perpétuellement les hommes en tant qu’individus : la lutte des cerveaux ».
Pour en donner sa vision en forme d’hommage, Arnaud Desplechin retrouve la Troupe avec laquelle il entretient un véritable compagnonnage, amorcé en 1996 avec Denis Podalydès et Michel Vuillermoz qu’il fait jouer dans Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) et poursuivi presque vingt ans plus tard lorsqu’il réalise pour la Comédie-Française La Forêt, adaptation cinématographique de la pièce d’Alexandre Ostrovski.
« Strindberg ressemble à s'y méprendre à ce capitaine qu'interprète avec une résignation épuisée Michel Vuillermoz, qui trouve là un de ses rôles les plus bouleversants. (...) Arnaud Desplechin met en scène avec une douceur lumineuse ce renoncement aux chagrins. Il semble aimer, écouter, regarder au plus intime et comme en perpétuels gros plans ses personnages ; leurs faiblesses, leur désarroi, leurs illusions, leurs colères. (...) Oui, théâtre et cinéma peuvent pour le meilleur s'épouser. » Fabienne Pascaud, Télérama, 5 octobre 2015
« Arnaud Desplechin montre comment théâtre et cinéma peuvent aller main dans la main, et s’offrir l’un à l’autre en cadeau. Son spectacle est magnifique. Il rend hommage à la fois à August Strindberg, à Ingmar Bergman et aux acteurs. » Brigitte Salino, Le Monde
La mésentente du Capitaine et de sa femme Laura se cristallise autour de l’éducation et de l’avenir de leur fille Bertha. Le Capitaine, savant et athée, veut lui donner une éducation laïque ; Laura veut l’élever selon ses propres convictions religieuses. Le Capitaine veut l’envoyer à la ville pour devenir institutrice ; Laura veut la garder près d’elle et lui faire étudier la peinture. Engagé dans une lutte d’autorité avec sa femme, le Capitaine questionne sa légitimité. Un doute s’installe alors en lui : comment être sûr qu’il est le père de Bertha ?
Ce doute, alimenté par le comportement de Laura, le ronge jusqu’à le faire sombrer lentement dans la folie. L’amour demeure pourtant dans cette lutte à huis clos, sous une forme violente, dans un maelström de sentiments, comme une hallucination cauchemardesque.
Tres bon spectacle
honnête, mais la mise en scène ne m'a pas convaincu.
Très bone pièce.Mise en scène pertinente. Quelques seconds rôles un peu limites...(le pasteur, le soldat par ex.)
Effectivement, il était souvent difficile d'apprécier le texte, car la voix de certains acteurs étaient peu audible ce qui gâche tout, quel dommage !
Pour 16 Notes
Tres bon spectacle
honnête, mais la mise en scène ne m'a pas convaincu.
Très bone pièce.Mise en scène pertinente. Quelques seconds rôles un peu limites...(le pasteur, le soldat par ex.)
Effectivement, il était souvent difficile d'apprécier le texte, car la voix de certains acteurs étaient peu audible ce qui gâche tout, quel dommage !
Magnifique sur tout les points acteurs décor lumière ....
Mise en scène classique et modeste tout à fait remarquable. Acteurs subtils. Texte magnifique.
Quand on joue dans une grande salle, mieux vaut parler fort et sans accent étranger. C'est vraiment dommage car le texte est intéressant, le jeu très bon et les costumes soignés.
Excellente performance. Bravo à tous les acteurs/actrices !
Comédiens souvent inaudibles. Un peu scandaleux pour la Comédie française ! Décors et lumières remarquables.
Des difficultés pour entendre le texte par certains acteurs!
très belle interprétation, décors costumes lumière sans faille et mise en scène remarquable.
Trés agréable piéce trés bien portée par M.Vuillermoz avec , comme toujours au français des costumes ,des décors et des lumiéres de trés bonne facture . Seule Laura est un peu trop larmoyante , ce qui gache parfois le dialogue avec le capitaine.
Cynique et splendide, " je t'aime moi non" porté par Michel Vuillermoz, formidable acteur si fort et si fragile. Les femmes, distillent leur venin surtout Laura les autres maternantes à l'excès, elles qui gagnent par leur bêtise finalement. On regrettera simplement une Anne Kessler qui pleurniche son texte en fin de spectacle, un peu irritant. »
Quand on n'est 2è balcon, les voix - crardes- des comédiennes ne sont pas intelligibles
On entend et comprend tres mal çe que dit Laura
Place Colette 75001 Paris