PHEDRE : Des yeux épient dans l’obscurité si je ne vais pas subtiliser une parcelle de ta chasteté.
En épousant Thésée, roi d’Athènes, Phèdre est tombée éperdument amoureuse du fils qu’il a eu avec la reine des Amazones. Celui-ci est totalement hermétique à ses épanchements : il a d’autre gibier à chasser. Le brasier de sa passion non partagée altère l’intégrité de Phèdre, l’emprisonne dans des états d’âme et de corps disloqués entre désir, douleur et vengeance.
Ce spectacle est le second volet d’un triptyque construit par la Compagnie Khroma et qui s’achèvera avec le héros homérique Ajax. Comme pour Ismène, le livret de Phèdre est tiré d’un recueil que le poète Yannis Ritsos consacre aux figures de la mythologie grecque. Ce deuxième opus souhaite approfondir un langage artistique élaboré dans le premier. Comme pour Ismène, Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli associent à leurs talents éminents les compétences affûtées de Guy Cassiers pour la dramaturgie et la mise en scène, de Diederick De Cock pour les compositions sonores et musicales.
Comme pour Ismène, Phèdre est seule face à son interlocuteur dont le rôle est tenu par le public. Comme pour Ismène le travail de mise en scène et de scénographie tend à l’expression d’une réalité intérieure et mentale, complexe et discontinue. Les murs, le décor, les objets, les bruits participent à la ruine de celle qui refuse d’être une héroïne et, sans y paraître, la poussent vers l’inexorable issue.
Comme pour Ismène les complexes artifices apparaîtront aux yeux des spectateurs comme d’une sobre évidence.
« Sur une magnifique scénographie d’Enrico Bagnoli, Marianne Pousseur transcende son argument poétique jusqu’à rencontrer de troublants échos avec l’actualité la plus immédiate. Un choc visuel et sonore. » La Lettre du musicien
« L’art scénique de Marianne Pousseur, aussi compétente comédienne que chanteuse, est fascinant. Avec un tel triptyque, elle offre un projet marquant dans l'histoire du théâtre musical, et du théâtre tout court. » Resmusica
« Un texte, une mise en scène, un environnement scénique et une interprétation hors du commun qui installent le spectateur au cœur du cœur de l’héroïne tragique. » Le Jeudi (presse belge)
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