Petites drames et monologues composent cette sélection de pièces courtes. Alternant récits intérieurs et paroles quotidiennes, ces voix résonnent comme des cris de solitude, d'amour et d'espoir.
Et c'est dans la variété des formes et des sujets que l'on perçoit la cohérence de cette écriture musicale qui fait de chaque texte un poème pour la scène.
En découvrant l'écriture de Daniel Keene, j'ai été sensible à l'universalité de ces mots résonants d'un même écho d'un bout à l'autre de la planète. Quel que soit l'endroit se retrouvent les mêmes difficultés, celle de parler, celle d'être entendu.
Ces "pièces courtes" parlent de ces instants de vie qui à force de non-dits, deviennent des drames humains qu'il est urgent de faire entendre. Dans chacune d'elles, les paroles s'inscrivent dans l'espoir d'un possible échange.
Alors, par la puissance du désir que chaque personnage tente d'affirmer, par ces mots écrits telle une partition, l'auteur parvient à construire une forme de dialogue face à l'incertitude et à la solitude.
Pierre Vincent
Les pièces courtes : Un verre de crépuscule, La pluie, Ni perdue, ni retrouvée, Le violon.
2, passage du Bureau 75011 Paris