Inouï comme nu, comme un, comme nous, comme oui. Dans le passé de Pierre Droulers, il y a l'école MUDRA de Maurice Béjart mais aussi Grotowski, Robert Wilson et Steve Paxton, un passé de danseur curieux de tout. Depuis plus de vingt ans il a tracé son chemin en dehors des modes.
Magnifique danseur d'Anne Teresa de Keersmaeker et de Michèle Anne de Mey, il a, comme chorégraphe, peu à peu imposé un univers où l'intime se déploie dans l'espace, où l'intime prend le pouvoir.
Dans Inouï, il nous propose un espace structuré par des panneaux, par la lumière que les danseurs manipulent. Ce pourrait être un appartement plutôt nu, au sol des marques pour signifier les lieux, des objets familiers posés, laissés là. Pas de théâtralité mais des instants singuliers et banals, de petits riens chargés de vie, une proposition faite au spectateur de relier ces instants, de laisser aller son regard d'un point à l'autre du plateau entre jour et nuit, sommeil et éveil. Et le tableau se modifie par petites touches subtiles, loin du spectaculaire.
17, boulevard Jourdan 75014 Paris