Dès 12 ans.
Elle pédale, elle a treize kilomètres à faire. Cassandre Archambault turbine sur son vélo d’appartement, sous les toits de Paris. Le Front National menace, Daech aussi. Le monde va mal, Cassandre cherche sa place dans la cité et sur la terre. Elle se mesure, les bras, les jambes et les intestins qu’elle estime à huit mètres. Tout est plus grand qu’elle. Elle panique et se rassure, parle avec un ours blanc, s’adresse à Zeus qui ne lui répond pas. Elle voudrait bien savoir quoi faire pour ces migrants qui appellent au secours aux portes de l’Europe. Elle est seule en scène et c’est toute une génération qu’on entend vibrer, rire et pleurer de son impuissance, de sa rage et de sa poésie. Lyrisme, trivialité, onirisme et fable, elle chante la folie d’être au monde et en vie. Fiction ou réalité, vertige autofictionnel, Plus grand que moi relève de la performance.
L’auteure Nathalie Fillion rencontre la comédienne Manon Kneusé à sa sortie du Conservatoire national. Elle la dirige dans sa pièce À l’Ouest, présentée au Rond-Point en 2012. Elle écrit pour elle, sur ses mesures démesurées, ce monologue anatomique : une quête d’identité d’une gamine née au milieu des années quatre-vingt. Cassandre tombe dans le fracas de l’existence et le chaos de son époque. Et quand elle crie que la vie est belle, elle se demande aussitôt si elle n’est pas tout simplement dingue.
Avec la voix de Sylvain Creuzevault.
« Cette succession de drôles d'humeurs et de pensées à voix vive a été finement écrite (et mise en scène) par Nathalie Fillion pour Manon Kneusé. (...) Un régal. » Emmanuelle Bouchez, Télérama TT, 7 juillet 2018
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