Librement inspirés d’interviews et d’essais, Elise Vigier donne vie au romancier Baldwin et au photographe Avedon pour des entretiens imaginaires. Avec Marcial Di Fonzo Bo et Jean-Christophe Folly.
« Après tout, les photos parlent vraiment de ce qu’est fondamentalement la vie, un tissu de contradictions et d’énigmes non résolues. Même la mort ne met pas fin à l’histoire. »
Nothing Personal de James Baldwin et Richard Avedon est un ouvrage-dialogue entre deux amis qui ne parlent pas la même langue artistique : l’un est auteur et l’autre photographe. Si on les résument à leur fiche d’état civil : l’un est noir et homosexuel, l’autre blanc et juif. Tous deux sont américains, et portent sur les États-Unis un regard qui n’élude pas la douleur, un regard amoureux, d’une clairvoyante lucidité.
James Baldwin décrit infatigablement les maux d’un pays rendu fou par sa propre histoire : la co-existence de l’extermination des indiens et de l’esclavage tout en s’auto-revendiquant pays de la liberté. Richard Avedon, après avoir été le photographe des stars et des tops modèles, décide de photographier les corps des américains. Leur nudité. Les corps ne mentent pas. Ils sont éloquents sans les mots. Leurs faiblesses et leurs secrets décrivent sensiblement les histoires minuscules de la Grande Histoire impérialiste américaine. Baldwin et Avedon ont en commun une extrême délicatesse et une sensibilité rare mais surtout une grande tendresse, une sensualité électrique dans l’autopsie d’un pays en crise identitaire. Ils ont l’obsession d’une responsabilité envers les générations postérieures en étant des témoins, des passeurs. Quel monde laisserons-nous aux enfants, à ceux qui viendront après nous ? Et quand ils chercheront des réponses dans les obscurités qui seront les leurs, vers quoi pourront-ils se retourner pour chercher des réponses ?
Élise Vigier et Kevin Keiss
« C’est avec justesse et sensibilité que se posent les questions de l’origine, de l’amour, du passé, de la mémoire, de la mort, de la construction de soi, du combat, de la responsabilité, de l’art et de sa nécessité. Tels que présentés sur scène, Baldwin et Avedon sont des observateurs aigus qui invitent à modifier notre façon de regarder et d’analyser. Ils prouvent combien l’art permet de dire précisément, intensément, son rapport à soi, à l’autre et au monde. » Christophe Candoni, sceneweb, 26 février 2020
DEUX FORMIDABLES COMÉDIENS NOUS INTERPELLENT AVEC JUBILATION SUR LES THÈMES DE LA MÉMOIRE ET DE LA CONSCIENCE, SUR L'IDENTITÉ RÉELLE OU SUPPOSÉE, SUR LE REGARD DES AUTRES, REGARD DE L'AUTRE... LEGER ET PROFOND, UN VRAI PLAISIR !
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DEUX FORMIDABLES COMÉDIENS NOUS INTERPELLENT AVEC JUBILATION SUR LES THÈMES DE LA MÉMOIRE ET DE LA CONSCIENCE, SUR L'IDENTITÉ RÉELLE OU SUPPOSÉE, SUR LE REGARD DES AUTRES, REGARD DE L'AUTRE... LEGER ET PROFOND, UN VRAI PLAISIR !
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