Quoi de neuf, Monsieur Mozart ?

Paris 2e
du 10 au 17 mai 2006

Quoi de neuf, Monsieur Mozart ?

Année 2006 oblige, l'Opéra Comique propose un opéra tout public, composé d'œuvres originales de Mozart. Un événement à ne pas manquer.

Fantaisie en deux actes sur deux opéras inachevés de Mozart.

L’Oie du Caire et l’Epoux désappointé
L'action se déroule en Espagne
Deux étapes vers une nouvelle dramaturgie de l’opera buffa
À la redécouverte d’une oeuvre
L'Ensemble Carpe diem
La Péniche Opéra

  • L’Oie du Caire et l’Epoux désappointé

Année 2006 oblige ! Mais si nous nous intéressons à Mozart, c'est pour aller jeter un coup d'oeil du côté des oeuvres méconnues voir inconnues du maître. Quoi de neuf, Monsieur Mozart ? regroupe à la fois les partitions de L'Oca del Cairo et de Lo Sposo deluso et quelques airs et ensembles d'autres ouvrages tout juste commencés. Un livret original nous permet de réunir les airs et ensembles de ces deux ouvrages inachevés et néanmoins fort intéressants, préfigurant et dépassant même quelquefois en qualité certains passages des Noces de Figaro qui seront écrites deux ans plus tard.

L'Oca del Cairo et Lo Sposo deluso sont les deux seuls opera buffa laissés inachevés par Mozart. Dans ce genre spécifique, ils prennent place chronologiquement entre La Finta Giardiniera et Les Noces de Figaro. C'est dire que Mozart, s'il n'a pas encore trouvé sa maîtrise personnelle de l'opera buffa, n'en était toutefois plus à des essais de jeunesse et que ces deux oeuvres sont très proches des grands opéras de la maturité. N'oublions pas qu'il avait déjà écrit Idomeneo (opera seria) et L'Enlèvement au sérail (Singspiel).

Mozart reçut en juin 1783 le livret de L'Oca del Cairo et celui de Lo Sposo deluso. La question de l'auteur de ce dernier livret ne peut être résolue avec une certitude absolue. Cependant il est vraisemblable qu'il s'agit de Lorenzo Da Ponte, récemment arrivé de Vienne, dont Mozart fait alors connaissance. Aucun des deux livrets n'a été mis en musique entièrement par Mozart. L'inachèvement du travail entrepris ne fut toutefois pas synonyme d'une musique sans intérêt. "Si vous pouviez entendre ce que j'ai achevé de mon côté, vous souhaiteriez avec moi que cela ne soit pas perdu !… dans tous les opéras qui à notre époque pourront être représentés avant l'achèvement du mien, pas une seule idée ne ressemblera à l'une des miennes, j'en suis bien tranquille" écrivait Mozart à son père en février 1784.

L'Oie du Caire
Livret italien de l’Abbé Varesco
Première version française de Victor Wilder réadaptée par Yves Coudray
OEuvre posthume de Mozart - KV 422 1783
Première représentation en concert - avril 1860, Frankfurt
et
L’Epoux désappointé
Librettiste probable : Lorenzo Da Ponte - K. 430 (K. 424a)
Composée à Vienne en 1783
Avec l'Ensemble Carpe Diem, direction Jean Pierre Arnaud
Transcription de Marine Perez
Livret réadapté par Yves Coudray

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  • L'action se déroule en Espagne

Grand émoi dans la maison de Don Beltran. Celui-ci s’est mis en tête d’épouser sa très jeune pupille Isabelle. Les rires moqueurs de son neveu Fabrice n’y font rien, il est décidé. La jeune fille paraît, belle et fraîche comme le jour. Fabrice en tombe instantanément amoureux et se déclare, provocant la colère du barbon qui sépare les deux jeunes gens et enferme sa pupille chez lui. Pourtant, une seule chose le chagrine : l’incertitude dans laquelle il est, concernant le sort de sa première épouse, Jacinthe. Il est néanmoins persuadé qu’elle est morte dans un horrible naufrage dont il pense être le seul rescapé. Malgré sa surveillance, les amoureux multiplient les stratagèmes pour se voir et se dire leur amour, aidés en cela par le couple de valets de Don Beltran, Aurette et Pascal, plus roués l’un que l’autre.

Un personnage étrange fait son entrée. C’est un eunuque qui vient, dit-il, pour remettre à Don Beltran l’héritage de sa femme. Contre toute attente, elle a, elle aussi, survécu à la tempête, mais a succombé quelques temps plus tard à une étrange maladie, ne possédant rien qu’un automate prodigieux « qui date du temps des pharaons » et qu’elle a désiré léguer à son époux. C’est cette merveille qu’apporte l’insolite visiteur. Beltran est ravi à l’idée de pouvoir offrir ce présent fabuleux en cadeau de mariage à Isabelle.

L’heure de l’hyménée approche. Le notaire est là et l’assistance est réunie pour voir arriver l’étonnante mécanique qui doit être le clou de la fête. L’eunuque arrive, accompagné d’un assistant (en fait Fabrice déguisé et bien décidé à empêcher le mariage) précédant l’oie qui paraît enfin. Les rouages se mettent en marche, et de ses flancs majestueux sort… Jacinthe, plus vivante que jamais, entourée des nombreux enfants de Don Beltran. Le barbon dépité doit se résigner : il reprendra la vie commune avec son épouse tandis que Fabrice et Isabelle convoleront en justes noces sous les regards attendris des deux valets.

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  • Deux étapes vers une nouvelle dramaturgie de l’opera buffa

« La musique que j’ai faite repose et dort bien »
Les musicographes du XIXe siècle élaborèrent une certaine mythologie, dont on trouve encore des traces évidentes dans le film Amadeus de Milos Forman, autour du personnage de Mozart qui devint l’éternel enfant insouciant, le champion de la facilité, le briseur des codes et des conventions. Or, il suffit de regarder le catalogue du compositeur pour se rendre compte qu’un nombre assez important de compositions furent abandonnées à l’état d’esquisses voire d’ébauches avancées. De plus, comme l’a montré le musicologue Alan Tyson, l’étude de ces autographes remet en question cette idée d’une composition spontanée, fruit d’un seul jet : des rayures, des repentirs et des modifications de toutes sortes prouvent à quel point la création était chez Mozart un acte réfléchi, parfois pénible.

Enfin, il faut rappeler que Mozart semblait écarter sur le moment certaines idées pour les récupérer plus tard dans d’autres compositions. L’Oca del Cairo et Lo Sposo deluso s’insèrent dans ce cadre. Mozart les abandonna après en avoir composé quelques pièces. Bien évidemment, ce ne fut pas le métier qui lui fit défaut. L’abandon constitue chez Mozart l’acte délibéré d’un artiste. C’est le signe d’une double quête : Mozart cherchait un librettiste capable de le seconder et une nouvelle forme d’opera buffa. Aussi, la période entre La Finta Giardiniera (1775) et Le Nozze di Figaro (1786) constitue-t-elle pour Mozart un véritable laboratoire d’expériences.

L’Oca del Cairo
Mozart demanda à l’abbé Varesco, l’auteur du texte d’Idomeneo, un nouveau livret en mai 1783. Plusieurs lettres à son père - et en particulier celle du 10 février 1784 - permettent de cerner les principales raisons des difficultés ressenties par le compositeur. Le livret relate les amours du marquis Pippo qui n’hésite pas à faire emprisonner dans une tour sa fille (Celidora) et l’une de ses amies (Lavina). Ce sera une oie mécanique qui permettra de libérer les deux femmes. L’histoire n’est pas des plus simples surtout à cause d’une grande place accordée aux faits qui précèdent l’action (l’antefactum) : Pippo croit sa femme (Donna Pantea) morte alors qu’elle est toujours vivante sous le nom de Sandra.

Cette technique, dont on trouve un exemple dans La Finta Giardiniera, posait plusieurs problèmes à l’opéra qui est une oeuvre du temps présent : l’évocation du passé s’adapte mal à la musique qui se concentre sur les personnages et sur leur évolution en temps réel. De plus, le fait de se servir d’une oie ex machina pouvait éventuellement convenir à un opéra-comique français, genre accoutumé au merveilleux mais non pas à un opera buffa : l’opéra italien, malgré certaines absurdités, avait fait le choix de la dimension réaliste.

Comment est-il possible d’accepter, dans ce cadre esthétique, un dénouement heureux confié à une oie géante ? Mozart en parle à son père dans une lettre du 6 décembre 1783, source précieuse pour comprendre la dramaturgie musicale de l’opéra. Après une série de critiques formulées à l’envers de la construction du livret, le compositeur ne cache pas sa perplexité : « […] je dois vous dire que je n’ai pas émis d’objections contre cette histoire d’oie puisque deux hommes qui ont plus de savoir et de jugement que moi ne l’ont pas fait. Et il s’agit de vous et de Varesco ». À cette époque, Mozart paraît pourtant encore enthousiaste du projet : « Il ne manque plus que trois airs et le premier acte de mon opéra est fini. - Je peux dire que je suis absolument satisfait de l’aria buffa - du quatuor - et du final, et que je me réjouis vraiment de les entendre ».

Deux mois après, le projet était abandonné : « Dans ma dernière lettre, je vous ai parlé de mon opéra et de Varesco. - Actuellement, il n’est pas question que je le donne. […] On ne voit que trop de précipitation dans la poésie de M. Varesco ! - J’espère qu’il le reconnaîtra lui-même avec le temps : - c’est pourquoi je voudrais voir l’opéra dans son entier (et il n’a qu’à l’esquisser brièvement) - il est alors possible de faire des remarques approfondies ; - mon Dieu, nous n’avons aucune raison de nous précipiter ; - si vous pouviez entendre ce que j’ai terminé, vous souhaiteriez avec moi qu’on ne le gâche pas ! - et cela va si vite ! - et se produit si souvent. - La musique que j’ai faite repose et dort bien. »

Il nous reste de cet opéra l’ébauche de deux duos (dont l’un sur un texte qui n’est pas dans le livret), deux arias, un quatuor et un finale d’acte ; une autre aria existe dans une transcription de Simon Mayr.

Lo Sposo deluso
« Un poète italien d’ici m’a apporté un livret que j’utiliserai peut-être s’il veut bien me l’aménager à mon goût », écrit Mozart à son père le 5 juillet 1783. Ce passage fait allusion à ce nouveau projet d’opera buffa. Entre 1783 et 1784, Mozart ébaucha trois morceaux et compléta un trio. Les sources mentionnent de plus quelques interprètes de la troupe du théâtre de la cour de Vienne. On trouve, parmi les chanteurs envisagés, les futurs créateurs des opéras sur les livrets de Da Ponte : Francesco Bussani, Stefano Mandini, Nancy Storace. Par ailleurs, le rôle-titre (l’Epoux trompé) anticipe le matériau musical de l’aria de l’acte I de Don Bartolo dans Le Nozze di Figaro.

Le « poète italien » mentionné par Mozart serait-il Da Ponte ? Quelques doutes subsistent. Quoi qu’il en soit, le livret du Sposo deluso remanie le texte d’un opéra de Cimarosa (Le Donne rivali), ce qui était une pratique habituelle à l’époque. De toute évidence, la rencontre entre Mozart et son librettiste Da Ponte ne fut pas le fruit du
hasard mais le point d’arrivée d’une recherche de la part du compositeur. Lassé de certains clichés de l’opera buffa de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Mozart cherchait une nouvelle structure dramatique. L’Oca del Cairo et Lo Sposo deluso ponctuèrent cette quête. Ces opéras ne sont pas des échecs mais plutôt des ébauches de la future trilogie (Le Nozze di Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte) qui marqua un tournant incontestable. Le musicien ne cherchait pas de grands poètes mais un homme de théâtre et Da Ponte offrit à Mozart ce que quelques années plus tard Piave proposa à Verdi.

Par Alessandro Di Profio, Université François Rabelais de Tours

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  • À la redécouverte d’une oeuvre

Partir à la découverte de partitions de Mozart aujourd’hui, quelle aventure ! Un véritable parcours du combattant ! Une affiche aperçue, au-dessus du bureau du directeur de l’Ecole Normale de Musique au printemps 2004, nous entraîne dans un jeu de piste digne d’un Sherlock Holmes : Quelle est donc cette Oie du Caire version française donnée en 1927 au théâtre des Fantaisies Parisiennes ?

Un piano chant vite retrouvé aux Editions Heugel, puis un grand vide : un livret égaré que l’on cherche de Paris à Vienne pendant plusieurs mois puis que l’on retrouve dans un grenier mais qui s’avèrera être l’adaptation d’une version plus ancienne de la fin du XIXème de Victor Wilder, hélas toujours introuvable à ce jour. Cette « Oie du Caire » va vite s’avérer être une compilation non exhaustive de l’Oca del Cairo et de Lo Sposo deluso, plus quelques morceaux « à la manière » du maître !

Les oeuvres sont charmantes, drôles, insolentes, fantasques… et le livret qui les regroupe tout à fait habile et mérite qu’on s’y attache. Yves Coudray va remettre, comme il sait si bien le faire, de l’ordre dans la dramaturgie, remplacer les « à la manière de » par des oeuvres du maître. Et voici donc « en français » pour le public de l’Opéra Comique une version qui nous permet de découvrir de la musique de Mozart et aussi de donner un témoignage sur la façon dont les oeuvres du maître ont traversé les siècles.

Rappelons qu’au XIXème siècle La Flûte enchantée était donnée en français à l’Opéra Garnier dans une adaptation française de Monsieur Wilder sous le nom des Mystères d’Isis ! Ce même Wilder que nous trouvons à l’origine de cette Oie du Caire en français ! J’espère que vous avez suivi notre "jeu de l’oie"…

Venez assister à l’une des représentations à l’Opéra Comique ! Vous y verrez certainement plus clair dans cette course à « l’oie » insolite, qui nous mène d’une salle de répétition parisienne un matin de mars 2005, à Mozart écrivant à son père dans une chambre d’hôtel à Vienne un soir de février 1784 : « Si vous pouviez entendre ce que j'ai achevé de mon côté, vous souhaiteriez avec moi que cela ne soit pas perdu. »

Mireille Larroche

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  • L'Ensemble Carpe diem

Fondé en 1993 par Jean-Pierre Arnaud, l’Ensemble Carpe Diem est un petit orchestre symphonique passionné par l’opéra et le ballet. Au concert, la voix, le théâtre ou la danse motivent ses créations. Privilégiant la transcription, il renouvelle l’essence des oeuvres en adaptant pour ses formations des partitions écrites pour les grandes phalanges orchestrales.

Son répertoire se veut sans limites de genres, de la tragédie lyrique à la création contemporaine. Il s’enrichit des rencontres de musiciens, chanteurs (Françoise Masset, Béatrice Uria-Monzon), chorégraphes et danseurs (Pierre Darde, Nicolas Le riche), compositeurs et improvisateurs (Bernard Cavanna, Olivier Kaspar, Anthony Girard, Jean-Rémy Guédon), metteurs en scène (Pierre Blaise, Béatrice Jacobs), marionnettistes (Théâtre sans toit, Théâtre du Clair de Lune) et comédien (Christian Fromont).

L’Ensemble Carpe Diem s’est produit dans de nombreuses salles -Cité de la Musique, Cirque d’Hiver, Théâtre des Bouffes du Nord, Opéra Comique, Opéra Bastille, Opéra de Varsovie, Opéra de Montpellier - et festivals tels les Folles Journées de Nantes, le Festival Berlioz, l’Abbaye de Saintes, le Festival Mozart Nord Pas-de-Calais, le Festival du Pays d’Ans, le Festival Octobre en Normandie, etc.

En résidence durant trois saisons à la Péniche Opéra, il a invité chanteurs, comédiens et marionnettistes à se joindre à ses instrumentistes pour des concerts théâtralisés. L’Académie Carpe Diem, créée en 1994, constitue l’espace pédagogique qui prolonge l’activité de concert de cet ensemble désormais permanent.

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  • La Péniche Opéra

Compagnie Nationale de Théâtre Lyrique et Musical. En 1982, Mireille Larroche, sous l'impulsion d'Ivan Matiakh, Béatrice Cramoix et Pierre Danais transforme la Péniche (consacrée au théâtre) en Péniche Opéra. La Péniche Opéra est, dans le paysage culturel, une sorte de terrain vague, voire de "terrain d'aventures"... Espace propice à la dérive, lieu d'errance, agile à passer d'un siècle à l'autre, d'une avant-garde à la prochaine, d’un lieu à l’autre, hors les murs mais au coeur du réel, toujours en terre foraine…

Comme les forains, comme les saltimbanques : parfois installée sur ces terrains réservés aux nomades, parfois à la cour du Roi Soleil, toujours ailleurs… la Péniche Opéra est un magnifique jouet où des chanteurs, des comédiens, des musiciens, des metteurs en scène peuvent ancrer leurs rêves de théâtre et de musique. La Péniche Opéra ne peut se réduire à une définition théorique. Elle est simplement toujours prête à larguer les amarres vers de nouveaux horizons. Elle se laisse porter par les innombrables courants de cette décennie, par toutes les formes de musique d'aujourd'hui, remontant parfois le cours du répertoire musical, pour en repérer les sources, tout en gardant sa sensibilité du XXIe siècle, sa culture, son intuition de l'avenir, son goût de l'héritage, non pas dans une attitude nostalgique, mais dans la perspective d'un théâtre lyrique contemporain.

La Péniche Opéra devient Compagnie Lyrique Nationale en 1998. Elle est en résidence à l’Opéra Comique depuis 1998 et "artiste associé" à l’Opéra de Toulon depuis 2003. Elle est subventionnée par la DRAC Ile de France, La Ville de Paris et la Région Ile de France. Elle bénéficie du soutien de l’ADAMI, de la SPEDIDAM, de la SACD, de la SACEM, de Musique nouvelle en liberté et de la Fondation France Télécom.

Conseil artistique : Béatrice Cramois, Claude Lavoix, Yves Coudray, Lionel Peintre, Christophe Crapez
Direction artistique : Mireille Larroche

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Spectacle terminé depuis le mercredi 17 mai 2006

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