Au nord de l’Europe, une avalanche balaie la montagne, les sapins et un jeune Norvégien. Gustav a disparu. On prie, on l’espère, on l’attend, puis on ne l’attend plus. Le père et la mère survivent comme ils peuvent à leur drôle de deuil. Mais Gustav revient. Puis il meurt à nouveau, et revient encore. Il disparaît et réapparaît toujours, fantastique routine. Le père et la mère ne le voient plus, ne le considèrent plus. Il se fait transparent, invisible au fur et à mesure de ses retours.
Dans Le Père de l’enfant de la mère, autre pièce courte, la même trinité familiale et une autre folie : comment gagner le cœur de l’enfant, son amour, sa fidélité ? Qui, du père ou de la mère, saura le mieux conquérir l’enfant pour le posséder, quitte à en passer par la barbarie ?
Fredrik Brattberg, auteur et compositeur scandinave né en 1978, reçoit pour Retours le prix Ibsen. Il invente un phrasé musical, obsessionnel et mordant. Directeur du Quai, Centre dramatique national d’Angers et artiste affilié au Rond-Point depuis plus de dix ans, Frédéric Bélier-Garcia a présenté ici Honneur à Notre Élue ; Perplexe ; La Princesse transformée en steak-frites ; Yaacobi et Leidental ; Le Mental de l’équipe ; Une nuit arabe. En deux pièces courtes, comédies féroces de la catastrophe, fables philosophiques, Retours précédé de Le Père de l’enfant de la mère implosent le schéma de la bonne famille contemporaine.
« En matière d'écritures contemporaines innovantes, Frédéric Bélier-Garcia a du flair. Il le prouve avec sa mise en scène de deux courtes pièces de l'auteur norvégien Fredrik Brattberg, dont les histoires, enroulées en spirale, creusent le réel jusqu'à l'absurde. » Télérama sortir T
« Les deux courtes fugues drolatiques et venimeuses du dramaturge norvégien Fredrik Brattberg font un sort au trio père-mère-enfant. Le directeur du Quai d'Angers, Frédéric-Bélier Garcia, les fusionne avec malice, en s'appuyant sur un trio infernal de comédiens virtuoses. » Les Echos
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