Richard III

du 8 au 28 janvier 2010
3h30

Richard III

CLASSIQUE Terminé

Dans Richard III c’est la figure en creux du père que l’on voit. C’est l’absence d’un père, qui plonge le royaume et la famille royale dans le chaos. En l’absence d’une légitimité claire et acceptée de tous les fils, les héritiers, vont s’entretuer jusqu’au dernier.
  • Sanglante histoire

En alternance avec Richard III dans le cadre du diptyque Shakespeare.

L’idée de monter en diptyque ces deux "monstres" de théâtre que sont ces deux rois, Lear et Richard, vient du désir de mettre en valeur la figure du père dans cette problématique tragique.

Le Roi Lear représente la grande figure archétypale du père dévorateur de ses enfants, de l’ogre-père (on pense bien sûr aux repas sanglants de Thyeste ou de Tantale). A cause d’un "Rien" qui le prive de ce qu’il exige, de ce qu’il désire, l’amour de sa fille, le voilà plongeant le monde et lui-même dans le chaos, jusqu’à la destruction totale et définitive de sa descendance, de sa "lignée". On trouve là, bien sûr, les tabous les plus forts de la culture judéo-chrétienne. Ils affleurent (l’inceste) ou s’affirment (le parricide, le fratricide, l’infanticide, …)

Dans Richard III c’est la figure en creux du père que l’on voit. C’est l’absence d’un père, qui plonge le royaume et la famille royale dans le chaos. En l’absence d’une légitimité claire et acceptée de tous les fils, les héritiers, vont s’entretuer jusqu’au dernier. “ Le vainqueur ” de cette guerre fratricide sera bien sûr l’enfant renié, rejeté, floué par la nature. Le petit dernier, le vilain petit canard, le boiteux, le bossu, le “ pas fini ” Richard.

Richard III, c’est l’enfant-roi ou plutôt le roi-enfant. Ce qui résonne le plus dans cette sanglante histoire est le rire féroce, le rire enfantin, le rire dément de cet enfant sans père, livré à lui-même et à sa jouissance de n’être soumis à aucune loi, à n’avoir aucune borne, aucune limite.

Jean-Claude Fall

  • Presse

"Une adaptation qui fait ressortir toute la modernité de cette pièce du XVIe siècle. Dans une farce centre, tendant à montrer comment le discours politique peut galvaniser la foule, Jean-Claude Fall fait de Richard III un tartuffe brandissant la Bible, met dans sa bouche des formules de Balladur, Chirac et Sarkozy. Une récréation, avant de replonger dnas la sompteuse noirceur des propos shakespeariens." L'est Republicain

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Quartiers d'Ivry au Théâtre Antoine Vitez

1, rue Simon Dereure 94200 Ivry-sur-Seine

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Spectacle terminé depuis le jeudi 28 janvier 2010

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