Noël Casale aime raconter des histoires, petites ou grandes, et nous plonger dans l’Histoire, la grande, par le biais de ces destins anonymes pris par le cours des évènements. Inspiré d’un étonnant récit historique, il nous propose un parcours inédit dans une Rome revisitée.
« Me supposer en scène. Pour y raconter non seulement l'histoire d'un homme qui a servi Hitler et Mussolini mais aussi ce qui se passe pour moi à vouloir « faire théâtre » (Vitez) de ça aujourd'hui. Ce qui reviendra probablement à enfoncer des clous dans le récit inouï de Bandinelli avec mes lubies et à le fleurir des chroniques amoureuses de Rome de Marco Lodoli. Car comme l'a écrit un des des plus grands artistes de théâtre de notre temps, Monsieur Jean-Marie Patte « C'est la saison des douleurs, comme c'est aussi la saison des pivoines ». Au commencement de mon projet pour le théâtre, deux livres : Quelques jours avec Hitler et Mussolini, récit extrait du journal intime de Ranuccio Bianchi Bandinelli et Îles, guide vagabond de Rome de Marco Lodoli.
N. Casale.
Rome 1938.
Ranuccio Bianchi Bandinelli, professeur d’archéologie et d’art antique, est réquisitionné par le gouvernement de Mussolini pour accompagner la visite d’Hitler dans les musées de Rome et de Florence. Pendant une semaine, cet « homme ordinaire » va côtoyer deux dictateurs, les mettre à nu, et témoigner dans son journal intime de leurs façons de se comporter, de bouger, de respirer, de parler, de manger, de regarder… - du fonctionnement de leurs corps et le corps, c’est finalement ce dont on parle peu aujourd’hui quand on parle de politique.
Rome 2014.
Avec Marco Lodoli, qui vit et travaille aujourd’hui à Rome, on découvre une toute autre Rome que celle (de cartes postales) qu’avaient parcouru les deux dictateurs. Par plus d’une centaine de textes brefs, c’est un autre visage de la ville qui apparaît non seulement aux yeux du visiteur étranger mais aussi à ceux de nombreux romains – je l’ai vérifié. L'ensemble s'apparente à un archipel d'îlots merveilleux entre lesquels coule le Tibre dont Montaigne écrivait : " De Rome, il ne reste que le Tibre qui coule vers la mer. Ce qui est solide est détruit et ce qui s'écoule résiste " .
5, rue du Plateau 75019 Paris