Un drone militaire, des opérateurs et des cibles : face à l’emprise des grandes puissances sur nos vies en temps de guerre, cette création marionnettique interroge ce regard qui surveille.
Par le plus grand des hasards, deux amies, Candice et Raquel, reçoivent le témoignage d’un habitant du Moyen-Orient qui vit sous la menace de drones militaires. Que savent-elles de ces « véhicules aériens de combat sans pilote » ? Comment ces derniers sont-ils dirigés à des milliers de kilomètres de distance ? Elles-mêmes, que pensent-elles de cette forme de guerre ? Ces deux jeunes adultes habitant en France tentent de comprendre cette lointaine réalité
Dans un espace épuré, elles reconstituent différentes situations de conflit à l’aide d’une maquette, de morceaux de craie, de ficelle rouge, tandis qu’au-dessus d’elles, un étrange rocher reste suspendu dans l’air.
La jeune metteuse en scène Lou Simon fait du plateau le lieu de rapprochement de mondes qui ne se rencontrent jamais. Le texte, qu’elle a écrit avec la dramaturge Lisiane Durand, s’est inspiré de l’essai La Théorie du drone de Grégoire Chamayou. Il puise dans la retranscription d’échanges entre militaires de l’armée de l’air, dans le journal de guerre d’un écrivain palestinien publié en 2015 et dans la perplexité de jeunes adultes d’aujourd’hui. Plus qu’une prise de conscience politique, une pièce de « théâtre d’objets documentaire » qui propose une réflexion sur l’indifférence au réel que peut générer la technologie moderne. À hauteur humaine.
Ce spectacle constitue un documentaire et, de fait, un réquisitoire contre les drones militaires. Il emploie tour à tour la grammaire du théâtre et celle du théâtre d'objets. Tous les passages ne sont pas égaux mais certains sont très forts.
Pour 1 Notes
Ce spectacle constitue un documentaire et, de fait, un réquisitoire contre les drones militaires. Il emploie tour à tour la grammaire du théâtre et celle du théâtre d'objets. Tous les passages ne sont pas égaux mais certains sont très forts.
73 rue Mouffetard 75005 Paris