La vie s’organise plutôt bien pour Alex, photographe londonien : une femme qu’il aime, une petite fille – Lucie - qui le rend heureux, un beau-père, un peu spécial, chez lequel ils passent d’agréables vacances dans le Sud-Est de la France.
Alors qu’il s’approche du bonheur, sa vie va basculer…
En 2008, le Bush Theater de Londres propose à Simon Stephens d’écrire une pièce qui pourrait se jouer pendant la rénovation du théâtre, lequel devait démonter son grill.
Simon Stephens, alors en vacances dans le Sud Est de la France, écrit Sea Wall (Le Tombant). Dans le domaine de la plongée sous-marine, on appelle « tombant » une paroi rocheuse sous-marine. Il s'agit souvent d'un milieu riche à explorer…
Ce monologue a été conçu pour être joué, autant que possible, sur un plateau nu, en lumière naturelle et sans effets sonores. Dans cet esprit, j’ai choisi de me débarrasser des artifices habituellement utilisés - notamment les accessoires qui aident parfois à se donner une contenance - en acceptant un inconfort, une fragilité, nécessaires à la mise à nu du personnage.
A travers lui, Simon Stephens aborde, par la métaphore, des questions métaphysiques – l’(in)existence de Dieu, la peur de l’irrémédiable, etc. Ses phrases, parfois inachevées, et ses silences – si caractéristiques de son écriture - font appel à des sentiments dans lesquels chacun d’entre nous se retrouve.
Simon Stephens est, à mon sens, le jeune auteur anglais le plus intéressant à l’heure actuelle. Deux de ses pièces ont été jouées en France en 2010-2011 (Pornographie au Théâtre de la Colline et Harper Regan au Théâtre du Rond Point). Sea Wall (Le tombant) est une pièce courte (environ 45 minutes), mais qui nous hante longtemps parce que, tout en restant accessible, elle traite de sujets profonds.
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