Pour Borderline, le danseur-chorégraphe Sébastien Ramirez va décoller (et faire décoller quatre de ses pairs), grâce à l’intervention de deux gréeurs et de câbles, qu’il invite sur son plateau. C’est, dit-il, le rêve de tout danseur (et a fortiori de tout bboy, qui passe son temps à travailler pieds au sol ou mains au sol) : pouvoir flotter au-dessus de la scène, pour flirter avec l’illusion de ne plus être soumis à une certaine gravité. C’est aussi un jeu ambigu, qui implique de se laisser contrôler par un « Deus Ex Machina ».
Le chorégraphe perpignanais à la fluidité déjà repérée fait naître le mouvement à partir de ces contradictions, à la lisière de la danse et des effets spéciaux. Sébastien Ramirez et Honji Wang flirtent avec des pistes de réflexion qui leur sont chères : comment construisons-nous un rapport à l’autre, dans un monde organisé autour de cases qui se veulent étanches, à partir de la perception que nous avons de nous-même ? Qu’est-ce qu’être à la frontière - borderline - et comment nous rencontrer quand nous habitons des mondes parallèles, voire imaginaires ?
« Succès public mérité pour ce spectacle claquant de grâce juvénile et soufflé par un bon vent de vitalité hip hop. » Rosita Boisseau, Le Monde, 27.10.2013
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