Une salle de classe, un soir de semaine. Nathan, élève de terminale, rend visite une dernière fois à sa professeure principale, avant de quitter définitivement le lycée et se lancer dans la revente de sneakers sur Internet - business florissant qu’il mène déjà avec succès et profits.
Une salle de classe, un soir de semaine. Nathan, élève de terminale, rend visite une dernière fois à sa professeure principale, avant de quitter définitivement le lycée et se lancer dans la revente de sneakers sur Internet - business florissant qu’il mène déjà avec succès et profits. Nathan veut réussir vite et fort, tel Elon Musk, son modèle. Comment persuader un élève de ne pas partir ?
Au fil d’un dialogue nerveux mais non sans humour, l’enseignante va tenter de retenir son élève. Entre provocations et confidences, le face à face se fait âpre, et finalement intime. Un huis clos passionnant qui interroge les notions de réussite et d'émancipation.
Un pur moment de théâtre, sensible et touchant.
« Un texte écrit avec justesse et finement interprété. » Froggy’s Delight
« Un dialogue aux allures de confrontation entre deux êtres finalement assez proches qui se lancent à corps perdu dans une intense réflexion philosophique. Le propos est percutant, le jeu des comédiens, formidable ! » Télérama
« Kelly Rivière a écrit un texte d'une rare intelligence sur les relations qu'élèves et enseignants entretiennent avec l'école, le travail et la réussite. Une vraie pépite à ne pas rater ! [...] La maïeutique de la scène fait merveille en révélant les enjeux sociétaux et moraux de ce dialogue. » L'Officiel des spectacles
« Dans les lumières tendres d’Eliah Elhadad Ramon, le metteur en scène Philippe Baronnet, dirige avec intelligence et sensibilité les deux interprètes. [...] Un grand moment de pur théâtre, jubilatoire et bouleversant. Souvent drôle. Qui nous fait traverser une vaste palette de sentiments [et] en plus, dit aussi notre société. » lejournaldarmelleheliot.fr
« Philippe Baronnet et Kelly Rivière explorent les affres des choix adolescents à travers une création sensible [où une professeure et son élève] las de s’affronter, baissent la garde, se dévoilent dans leurs failles et viennent toucher à leurs endroits de contradiction. » sceneweb.fr
En travaillant avec Kelly Rivière sur la traduction de Mort d'un commis voyageur, j'ai eu envie de lui commander un texte court, qui ferait écho à la pièce de Miller et traiterait des relations conflictuelles entre parents et enfants. Plus que jamais, des fossés se creusent entre les générations, la communication est intermittente, l'incompréhension domine, mais le besoin de confronter ses aînés, d'apprendre d'eux et d'être reconnu reste une étape essentielle dans la construction de soi. J’ai le désir de parler de la jeunesse d'aujourd'hui, de questionner les rapports qu'elle entretient ou non avec les adultes qui l'entourent : les parents mais aussi, et cette fois-ci surtout, les enseignants.
Dans ce huis clos, imaginé pour la salle de classe, Nathan confie à Mme Ogier, sa professeure, son projet secret de quitter le lycée, de fuir la maison, son père et d’aller faire fructifier ses affaires à l’étranger. Son business est sérieux, il connaît son produit – les sneakers –, il maîtrise les outils de vente, l’univers numérique et gagne déjà plus d’argent que ses proches. Alors, pourquoi rester ? À quoi peuvent bien servir les cours et les conseils, dispensés par des adultes qui méconnaissent et méprisent son travail ? Durant une heure, à la tombée du jour, l’enseignante va tenter par tous les moyens de dissuader Nathan. Pourquoi quitter un chemin « classique » et s’engager dans un projet aussi radical sur un coup de tête ? Que cherche-t-il à prouver en coupant si violemment tous les liens affectifs ? Immanquablement, chaque tentative renvoie à des questions morales et vient chatouiller les positions complexes de professeurs et d'élèves dans une situation profonde et finalement, intime.
Dans cette pièce d’affrontement qui saisit brillamment les contradictions de nos sociétés contemporaines, le capitalisme apparaît comme un horizon indépassable. Entre les angoisses de la crise écologique et la recherche d'un avenir radieux, l'argent semble être le seul ressort possible pour s'en sortir et exister. Et après tout, pourquoi pas ? Si la fin est proche alors autant en profiter. L’intelligence et le cynisme de Nathan bousculent la jeune femme et déplacent délicatement le propos de la pièce vers la figure de l’enseignant.
Sur fond de wokisme et d’effondrement des valeurs « traditionnelles », c’est aussi elle qui hurle, entre les chiens et les loups, désespérément en quête de sens, dans une institution – l’Éducation nationale – qui semble au bord de la rupture.
Avec ce texte commandé à Kelly Rivière, nous affirmons encore une fois notre désir de monter des auteurs d’aujourd’hui, alertes, et joyeux à l'idée de partager avec la jeunesse. Je poursuis également le travail sur des dispositifs scéniques épurés – pouvant jouer au théâtre mais aussi en dehors – dans une grande proximité avec les spectateurs, faisant la part belle aux acteurs et aux mouvements intérieurs. Au fil d’un dialogue argumenté, nerveux, caustique et parfois violent, les brèches s’ouvrent chez l’un puis chez l’autre, les désirs enfouis refont surface et la fragilité des personnages se révèle comme point d’incandescence, véritable sujet de la représentation.
Encore une fois, l’incarnation et la liberté des acteurs seront au centre du projet, le texte de Kelly Rivière offre pour cela une partition riche où humour et blessures coexistent magnifiquement dans chacun des protagonistes. Enfin, après de nombreuses années à travailler et faire du théâtre en milieu scolaire, cette commande d’écriture sonne également comme un hommage aux enseignants, à ces femmes et ces hommes, souvent caricaturés, mais dont l’enthousiasme et la détermination continuent de me bouleverser.
Philippe Baronnet
Une pièce très bien écrite par Kelly Rivière et interprétés par elle et Pierre Bidard. C'est un vrai bijou théâtral.
Je m'étais dit : "Encore une histoire de profs"; j'y suis allé quand même. Et j'ai bien fait. À la fois parce que ce n'est pas seulement "une histoire de prof" (et d'élève) mais aussi parce que c'en est une très belle, avec un dénouement inattendu.
En avant propos, de courts entretiens filmés d'enseignants et d'élèves nous expriment leurs doutes, leurs approches et leurs attentes ; puis la pièce débute. On y voit l'échange/affrontement entre un élève et son enseignante. Celui-ci a décidé de partir, de quitter le "bahut" sans terminer sa scolarité, la tête pleine de ses rêves de commerce et d'échanges lucratifs et le coeur trop lourd de sa coupure, de sa rupture avec ses parents. Cette dernière va user de toute sa force de conviction pour l'inciter à terminer son cursus. Un bel échange sur la passion de la transmission.
L'introduction par une vidéo campe bien le sujet. A voir pour les parents et les élèves qui ne réalisent pas la vocation et le travail des enseignants qui poussent à les armer d'un bagage et d'un savoir faire qui les rendra autonomes. Et la souffrance de ces enseignants.
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Une pièce très bien écrite par Kelly Rivière et interprétés par elle et Pierre Bidard. C'est un vrai bijou théâtral.
Je m'étais dit : "Encore une histoire de profs"; j'y suis allé quand même. Et j'ai bien fait. À la fois parce que ce n'est pas seulement "une histoire de prof" (et d'élève) mais aussi parce que c'en est une très belle, avec un dénouement inattendu.
En avant propos, de courts entretiens filmés d'enseignants et d'élèves nous expriment leurs doutes, leurs approches et leurs attentes ; puis la pièce débute. On y voit l'échange/affrontement entre un élève et son enseignante. Celui-ci a décidé de partir, de quitter le "bahut" sans terminer sa scolarité, la tête pleine de ses rêves de commerce et d'échanges lucratifs et le coeur trop lourd de sa coupure, de sa rupture avec ses parents. Cette dernière va user de toute sa force de conviction pour l'inciter à terminer son cursus. Un bel échange sur la passion de la transmission.
L'introduction par une vidéo campe bien le sujet. A voir pour les parents et les élèves qui ne réalisent pas la vocation et le travail des enseignants qui poussent à les armer d'un bagage et d'un savoir faire qui les rendra autonomes. Et la souffrance de ces enseignants.
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