Mais qui a pu avoir l’idée d’un tel pot-pourri ?
Le pianiste Julien Bienaimé, kidnappé par Jonathan Capdevielle, comédien et metteur en scène protéiforme, et Jean-Luc Verna, figure de l’Art contemporain et performer inclassable !
À la fois Sinistre et Festive, ils nous livrent un salmigondis de chansons, de textes et de perruques, qui pour certaines ont fait leur temps.
Dans le magnifique écrin du Théâtre de l’Atelier, on pourra entendre Francis Cabrel côtoyant Lady Gaga, Gabriel Fauré se frottant à Siouxsie and the Banshees, le tout saupoudré d’une pointe de Francis Poulenc.
Ni cabaret, ni drag show, le trio, accompagné de ses guests, partagera avec le public huit soirées marquées par l’inarticulé, le grotesque et l’émotion.
Sinistre et festive c’est d’abord la rencontre entre trois artistes, Jonathan Capdevielle, Jean-Luc Verna et Julien Bienaimé. Jonathan a fait ses armes dans le cadre du spectacle vivant, Jean-Luc dans celui de l’art contemporain et Julien à la radio quand il était aux commandes de l’émission « Classic Bazar » sur FIP, et en tant que professeur au conservatoire de musique. C’est donc la musique, et plus particulièrement la chanson, qui sont à l’initiative de ce projet, un tour de chant piano/voix. Deux personnages travestis et un pianiste, chacun inspiré par son histoire et son rapport à la musique dans sa diversité.
Sinistre (Jean-Luc Verna) rend, entre autres, hommage aux grands chanteurs et chanteuses pour la plupart disparus. Avec un timbre de voix chargé dans les graves, proche du Crooner, il flirte avec les aigus, et interprète avec émotion des titres de Barbara, Léo Ferré ou encore dans un style plus baroque, Purcell.
Festive (Jonathan Capdevielle) est sensible à la chanson pop française et internationale. Sa voix de ténor fait entendre des titres de Alexis HK, un mixe de Jacques Brel et Lady Gaga, et se frotte à du Gabriel Fauré.
L’univers musical des personnages provoque par endroit des étincelles, les esthétiques s’harmonisent, s’opposent. C’est légèrement clownesque, drôle, émouvant et poétique. Le duo interprète les chansons avec une sincérité qui par moment atteint une certaine grâce, porté par le doigté et les adaptations de Julien Bien Aimé au piano.
La dernière fois que Sinistre et Festive se sont retrouvées pour un duo c’était sur Idées noires de Bernard Lavilliers et Nicoletta. Chaque tour de chant est une nouvelle occasion d’expérimenter puisque c’est un répertoire qui évolue, qui s’enrichit au fur et à mesure des représentations.
1, place Charles Dullin 75018 Paris