À partir de 16 ans.
Sous la peau est un voyage au cœur de nos intériorités. Dans une société du « tout voir », où la mise en scène de soi est devenue norme sociale, où se situe notre complexité intérieure ? Est-il possible de la préserver ? De la cultiver ? Si nous la cachons si bien, c’est peut-être qu’au fond elle nous fait un peu peur…Et pour qu’une peur disparaisse, quelle autre solution que de la regarder en face ?
« Belles performances d’Ophélie Lehmann, crise de nerf en public brillamment jouée et surtout d’Anne-Clotilde Rampon, exceptionnelle en psychiatre déjantée. Ce collectif a beaucoup à nous offrir, la balade en public de leurs monstres intimes trahissant l’expression d’une humanité riche et talentueuse. » IO Gazette
« Il y a quelque chose de très moderne, de très « houellebecquien », dans ces interrogations. Mais le texte y ajoute une touche de drôlerie générationnelle et même presque pédagogique. » Rhinocéros
Sous la peau est né d’une réflexion que nous voulions mener sur le rapport entre l’être et le paraître. Dans une société du tout voir, où chacun d’entre nous est en permanence sommé de se dévoiler, où les échanges publics tendent à se limiter au choix pour/contre, que deviennent les rapports humains ? Sommes-nous dans des échanges de surface ou bien pouvons-nous encore créer des rapports profonds ? Autant de questions que nous avons voulu aborder à travers des improvisations, des lectures et parfois de l’écriture.
De cette recherche commune est apparue un paradoxe : plus la quête d’originalité et de sincérité augmente, plus l’uniformisation grandit. Plus je me livre et moins je me connais, semble-t-il. Où donc en est notre société en ce qui concerne la connaissance de soi ? Sommes-nous en train de vivre les derniers instants de l’introspection ? Dans un monde qui laisse de moins en moins de temps pour se poser, elle devient même une mise en danger, une source d’angoisse ou même un chemin vers la folie. Plonger dans les méandres de sa propre intériorité réactive une peur que chacun porte en soi : celle du monstre intérieur, de l’anormalité cachée sous le vernis social. Qu’y a-t-il lorsque l’on gratte « sous la peau » ?
Et si en cherchant le monstre, nous trouvions l’humain dans ce qu’il a de plus universel c’est à dire sa difformité ? En cherchant à nous connaître c’est l’autre que nous rencontrons et avec qui des échanges profonds sont rendus possibles. C’est cette expérience, cette fouille, que nous avons eu envie de proposer au spectateur et de partager avec lui.
77 rue de Charonne 75011 Paris