Voilà plusieurs années que je cherchais une parole de femme sur la guerre, une parole qui dépasse l’anecdote, qui dépasse les frontières, les races et les époques. Ce texte, je l’ai trouvé : Stabat Mater Furiosa. Écrit par un homme, pour une femme.
Stabat Mater Furiosa, c’est un long cri, un poème, une libération, une ultime parole, une nécessité pour pouvoir continuer de marcher. Un cri…
Le cri. Le cri sans pleurs de toutes les femmes qui ont trop pleuré. Le cri de fureur de celles qui ont vu, ont tout perdu, survécu, celles qui ont dû se cacher, ramper, émigrer, celles qu’on a violées, vitriolées, celles qu’on a rasées, assassinées, torturées, gazées, celles qui ont résisté, qui ont parlé, celles qui se sont levées, ont levé le voile ou mis les voiles. Un furieux cri d’amour, une prière, qui s’élève dans toute sa détermination devant l’homme de guerre et la barbarie.
Mais ici, pas de hurlement, juste un regard planté. Un souffle. Une musique qui empoigne et ne lâche plus. Et ce texte essentiel pour donner encore et encore envie de se lever !
Anne Conti
Par la Cie in Extremis. Le texte est publié aux éditions Les Solitaires intempestifs.
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