Fable romantique sur l’incommunicabilité
La presse
La comédie de Sophie Forte, Sur le Fil, nous donne à voir deux êtres humains qui nous ressemblent, magnifiques d’émotions contenues, de différences inacceptables, d’appétits inassouvis et si peu doués pour le bonheur qu’ils en sont cocasses, vulnérables, adorables…
A la suite d’une banale erreur téléphonique, ce qui n’était qu’un incident domestique se transforme en un merveilleux accident du destin : il aime le tempérament de son invisible interlocutrice, elle est séduite par son humour et le charme de sa voix. C’est pourquoi ils vont se rappeler, s’espérer, se fantasmer, s’accrocher à cette relation téléphonique comme à une dernière chance d’un amour possible. Mais la réalité a-t-elle sa place dans ce monde aseptisé où l’on peut se rêver tel qu’on n’est pas ? Combien de temps peut-on aimer quelqu’un qui ne s’incarne pas ou qui n’a pas de prise sur votre image ? Vont-ils enfin se voir, se toucher, poursuivre la rencontre dans le monde réel ?
Romantique, cette désopilante comédie de Sophie Forte ? Sans doute, puisque chaque spectateur se prend à rêver à l’inévitable face à face en chair et en os des deux amoureux des ondes… Actuelle, cette fable sur l’incommunicabilité ? Plus que jamais si l’on se réfère au nombre grandissant des personnes qui vivent leurs plus belles rencontres via l’ordinateur. Humaniste, ce duo marginalisé par ses complexes en tous genres ? Certainement, puisque le thème de toutes les différences en est le moteur, traité sans complaisance et même avec une grande âpreté par l’auteur. Bouleversante, cette tragi-comédie sur l’impossible rencontre ? Certes, et pour notre plus grand plaisir, car la pièce prend sur la fin un virage inattendu qui transforme nos éclats de rire en une petite boule qui nous serre la gorge… Philosophique alors, cette leçon de soi ? Probablement, puisqu’on nous montre que l’on ne peut pas se sauver de soi-même…
Le ton est joyeux, les dialogues enlevés, la détresse drôlement cachée derrière les voix qui se séduisent : nous sommes dans le théâtre de la vie, avec son cortège de vérités et de mensonges, de pudeurs qui viennent tout compliquer, et avec surtout, dans l’écriture de Sophie Forte, la grisante sensation que le monde peut aller mieux, qu’il existe bien une fraternité universelle dont le rire est la façade, même s’il demeure des portes que l’on n’ouvrira jamais.
Anne Bourgeois, metteur en scène
"Qui se serait douté que cette petite peste rigolote allait se révéler un véritable auteur de théâtre ? On ne s’attendait pas à sortir si ému." Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur
"Au-delà de la simple anecdote, Sur le fil brille par son incontestable justesse... La mise en scène d’Anne Bourgeois est subtile et efficace, le texte cocasse et astucieux, les comédiens désarmants de naturel." Amélie Blanckaert, Rappels
"D'un tel sujet aurait pu naître une comédie gentillette avec "happy end" convenu. Ce serait mal connaître la malicieuse (perverse ?) Sophie Forte, qui aime titiller nos certitudes en mêlant noirceur et rire. Elle est aussi une actrice pétillante qui forme avec Philippe Sivy un duo aussi intrigant qu'attachant." Michèle Bourcet, Télérama
"Ecrite par Sophie Forte, la pièce insuffle une drôlerie savoureuse à une situation qui explore, jusqu’au final, les recoins les plus sombres et lumineux de la passion." David Larre, Theatreonline.com
"Le tout oscille entre moments de surprises, de rires, de tendresse et une interprétation bien séduisante du couple Philippe Sivy-Sophie Forte." Lise de Rocquigny, Pariscope
A voir absolument, unmerveilleux moment qui alterne le rire, la violence de sentiments et pour finir le doute, le questionnement
A voir absolument, unmerveilleux moment qui alterne le rire, la violence de sentiments et pour finir le doute, le questionnement
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