« Une flèche pourrait jaillir de la toile. »
Bataille navale et sanglante de Lépante : l’État vénitien écrase l’Empire ottoman, c’est une victoire chrétienne sur l’Islam. Renaissance, 1571 : la République de Venise commande aussitôt un tableau à la peintre Galactia pour glorifier la bataille. L’artiste s’exécute, mais elle peint les sauvageries, les horreurs de la guerre. La bravoure apparaît moins que la barbarie des hommes. Elle veut mettre en lumière la réalité : une vérité sans concession. Elle considère que c’est là son devoir, son métier, son oeuvre à faire. Nouvelle bataille : Galactia s’oppose aux hommes, et en particulier au Doge, qui détiennent le pouvoir politique et veulent qu’on peigne la magnificence de leur gloire et non l’horreur de leur victoire. Guerre morale, esthétique, artistique. Galactia ne veut qu’inventer un nouveau rouge, pour peindre le sang, « un rouge qui pue ».
Le dramaturge anglais Howard Barker signe une oeuvre classique, tragique, épique, aventure shakespearienne : un théâtre convulsif et brutal de la catastrophe. Il prône une expérience viscérale du plateau. La metteure en scène, Claudia Stavisky, a été comédienne chez Peter Brook ou Antoine Vitez. Directrice du Théâtre des Célestins de Lyon depuis 2000, elle saisit avec Tableau d’une exécution les combats d’une femme artiste, humaniste, opposée à un monde d’hommes, bêtes sauvages de la guerre ou mondains complaisants du pouvoir. Ils veulent glorifier la guerre, Galactia veut la peindre. Mais à quoi sert l’art et comment s’en sert le politique ?
« Au centre de Tableau d’une exécution se tient Christiane Cohendy : sa présence sensuelle, sa voix chaude, son intelligence merveilleuse. » Armelle Héliot, Le figaro, 10 janvier 2018
« Claudia Stavisky fait entendre ce texte dans toutes ses dimensions, sociales, politiques, artistiques, mais aussi intimes, sans aucun surplomb, préférant la question aux réponses définitives, plus idéologiques qu’humaines. » Agnès Santi, La Terrasse, 20 décembre 2017
Très belle idée que de revister "Artemisia Femme peintre (mais aussi peintre tout simplement) aux prises avec l'argent, le pouvoir, l'Eglise, les "mecs" le le choix de l'artiste entre le conformisme ou la trangression. Et le "cul" le" sang" et derrière la "mort". Superbe mise en scène et très bons acteurs
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Très belle idée que de revister "Artemisia Femme peintre (mais aussi peintre tout simplement) aux prises avec l'argent, le pouvoir, l'Eglise, les "mecs" le le choix de l'artiste entre le conformisme ou la trangression. Et le "cul" le" sang" et derrière la "mort". Superbe mise en scène et très bons acteurs
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