Te Deum

Versailles (78)
le 6 février 2018
1h50 entracte inclus

Te Deum

Voici réunies trois partitions majeures de Lully, dont Leonardo García Alarcón donne une vision chatoyante et profonde à la fois, avec ce mélange d'emphase et de précision qui le caractérise ! A la Chapelle Royale.

A la Chapelle Royale.

Avec son Te Deum, le Surintendant de la Musique du Roi signe une partition considérable, qui fixe un genre “officiel” pour un siècle.

C’est le 9 septembre 1677, en la Chapelle de Fontainebleau, que Lully dirige son Te Deum, composé pour le baptême de son fils aîné, en présence de Louis XIV, parrain de l’enfant. L’œuvre est à la mesure de l’événement  : chef-d’œuvre d’architecture musicale, l’effectif imposant requiert trompettes et timbales. Le Te Deum resta l’œuvre religieuse la plus jouée de son temps  : mariage princier, victoire militaire, guérison du roi… 1677 est l’année des créations les plus somptueuses de Lully, composées pour un monarque au faîte de sa gloire, dont la tragédie d’Atys qui devient “l’opéra du Roy”. De la dizaine de représentations du Te Deum dirigées par Lully, l’histoire n’a retenu que celle de l’église des Feuillants, qui causa la mort du compositeur en 1686  : c’est en battant la mesure, qu’emporté par le zèle il se perça le pied avec le bout de sa canne. Lully décéda de la gangrène le 22 mars 1687, mais son aura resta intacte jusqu’à la fin de la monarchie.

Son De Profundis comme son Dies Irae connurent un succès comparable. Le premier par bravache du Surintendant : lors du concours organisé en 1683 par Louis XIV pour nommer ses maîtres de musique de la Chapelle Royale, on joua une trentaine de grands motets composés par les concurrents. A l'issue de ces auditions, Lully (qui avait le poste de Surintendant, coiffant tous les autres) donna son De Profundis : " Outre la beauté de la musique, toute la cour admira la justesse des expressions qui répondaient au sujet, et c'est ce qui fait la différence d'un habile maître de musique d'avec un médiocre ou un méchant " . La messe était dite ! Ce motet retentit la même année pour les Funérailles Royales de la Reine Marie-Thérèse, à l'Abbaye de Saint-Denis, accompagné du Dies Irae composé pour l'occasion.

Voici réunies trois partitions majeures de Lully, dont Leonardo García Alarcón donne une vision chatoyante et profonde à la fois, avec ce mélange d'emphase et de précision qui le caractérise !

Jean-Baptiste Lully (1632-1687) : Grands Motets
Dies Irae / De Profundis / Te Deum

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Opéra Royal de Versailles

Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles

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Spectacle terminé depuis le mardi 6 février 2018

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