Présentation
F. X. Kroetz, Terres Mortes (III, 4)
L‘Empreinte et Compagnie
Terres mortes est une fable d’aujourd’hui : une fable cruelle donc, pour un monde qui l’est autant. Terres mortes est une fable sur la perte de l’innocence et le renoncement morbide et cynique d’un monde qui ne se pense plus. Deux jeunes gens, un frère et une sœur, quittent le monde qui les a vus naître et grandir pour rejoindre la grande ville, ses lumières et les mirages qu’elle a suscités en eux.
Très vite, ils apprendront à leurs dépens qu’ils ont été engloutis dans un monde moins avenant que ce qu’ils avaient imaginé. Malgré leurs efforts déployés pour s’adapter aux circonstances, ils finiront broyés à l’instar de ces silhouettes jonchant la nuit les rues de nos cités, figures anonymes qui s’endorment dès l’aube venue, sans soupir, comme des statues de pierres.
F. X. Kroetz, Terres Mortes (III, 4)
" Là où le goudron rencontre le béton,
ça fait des veines, elles traversent toute la ville,
elles s’écrasent les unes aux autres
jusqu’à ce qu’elles cloquent ?
Et les cloques éclatent, ça fait des trous.
J’en ai trouvé un, et puis encore un,
puis tout plein d’autres.
Mais là dessous, y a pas la terre,
y a des cailloux,
y a de la boue, y a de la merde,
de la boue et des flaques ;
affreux – et pas de terre là dessous. "
Après Un pur moment de Rock’n’roll et Scènes de la misère ordinaire, L’empreinte et Compagnie revient à L’étoile du nord.
Créée par Marc-Ange SANZ en 1989, L’Empreinte et Cie est la résultante de diverses expériences artistiques engagées pour promouvoir un théâtre en prise avec son temps, où se fondent écritures et réalités sociales : un Théâtre qui tente l’effraction du réel.
Dans la pratique, son implantation en Lorraine depuis 1993 résulte de 2 dynamiques complémentaires :
d’une part la création et la diffusion d’œuvres théâtrales, d’autre part la présence auprès de la population à travers des actions de développement culturel avec pour seule ambition le désir de questionner son Art et de partager avec le public le fruit de ses recherches.
Avec TERRES MORTES FRAGMENTS DRAMATIQUES, la compagnie poursuit sa réflexion autour de la dramaturgie de la violence : réagir à l’apathie ambiante en s’arc-boutant à la parole des grands poètes classiques ou contemporains.
Marc-Ange Sanz a mis en scène pour L’Empreinte et Compagnie :
Un pur moment de rock’n’roll de Vincent Ravalec en 1994,
Hôtel du grand large d’Alain Gautré en 1995,
Scènes de la misère ordinaire de Jean-Louis Bourdon,
Eléments moins performants et Enfers et damnation de Peter Turrini en 1997.
Parallèlement, dans le cadre d’interventions urbaines en Lorraine, deux pièces ont vu le jour :
Intermède, de M. Langhoff en 1996,
Bled de M. Azama en 1997.
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris