En anglais surtitré en français.
« Soudain la brise tomba, les voiles tombèrent avec elle. Alors notre état fut aussi triste que possible. Nos paroles seules rompaient le silence de la mer.
Dans un ciel chaud et tout d’airain, le soleil apparaissait comme ensanglanté, et planait, à l’heure de midi, juste au-dessus des mâts, pas plus large que la lune.
Durant bien des jours nous demeurâmes là, sans brise ni mouvement, tels qu’un vaisseau peint sur une mer en peinture.
L’eau, l’eau était partout, et toutes les planches du bord se rétrécissaient. L’eau, l’eau était partout, et nous n’avions pas une goutte d’eau à boire.
La mer se putréfia, ô Christ ! qui jamais l’aurait cru ? des choses visqueuses serpentaient sur une mer visqueuse.
Autour de nous, en cercle et en troupe, dansaient, à la nuit, des feux de mort. L’eau, comme l’huile d’une lampe de sorcière, était verte, bleue et blanche.
Quelques-uns de nous eurent, en songe, connaissance certaine de l’esprit qui nous tourmentait ainsi. À neuf brasses au-dessous de la mer, il nous avait suivis depuis la région de brouillard et de neige. »
Extrait de The Rime of the Ancient Mariner de Samuel Taylor Coleridge.
« Although she is joined on stage by dancer Daniel Hay-Gordon, the Irish actor performs the text single-handedly in an extraordinary feat of memory, let alone stamina. » The Guardian, 20 mai 2013
« Shaw, however, manages to conceal such flaws, delivering Coleridge's verses with a gusto that feels natural, at once vibrant and relaxed. » The Independent, 13 janvier 2013
« When you lift a well-known text from private page to public stage, you hope for thrills and freshness, and both are here : the tension never drops in an evening that feels like an exorcism as well as a literary event. » Time Out, 10 janvier 2013
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