Que reste-t-il d’Hiroshima dans la mémoire collective des jeunes générations ? Des fragments, des moments historiques, des souvenirs ? Les souvenirs d’un film, Hiroshima mon amour ? Les sons ? Les images ? Un récit ? Aujourd’hui, sur fond de mondialisation, de déferlement d’images en tout genre, de chaos permanent, comment se remémorer l’impact de ces basculements inouïs et en nourrir notre rapport au monde ? Tel est le point de départ de la création de Thomas Lebrun, un regard sur notre société où la rencontre des cultures et des pensées est noyée sous les vagues vertigineuses d’intérêts ou de combats aveuglés.
Depuis maintenant trois créations, le chorégraphe interroge ce rapport du corps à la mémoire, l’écriture gestuelle ancrée dans l’organisme, comme une forme « d’absence à soi ». Cette fois, il va plus loin, en posant comme arrière-plan la question de la conscience, tout comme dans le film où la réalité atomique est peu visible à l’écran mais constante : « ils n’ont rien vu » de ce monde prêt à exploser. « Tu vois, de bien regarder… je crois que ça s’apprend ».
La représentation du 6 mars sera suivie d'une rencontre avec l'équipe artistique du spectacle. Accès libre, sans réservation.
Représentations avec audiodescription et visites tactiles les 7 et 8 mars.
Le 7 mars à 15 heures, cours de danse donné par Thomas Lebrun dans la Grand Foyer. Réservation ici.
« Ils n’ont rien vu est une pièce forte, importante, d’une grande élégance malgré l’âpreté de son propos. Elle imprime durablement les mémoires. » La Terrasse
1, Place du Trocadéro 75016 Paris