Il faudrait inventer un mot, qui ne signifierait ni spectacle ni lecture. Un mot qui désignerait exclusivement cette façon de donner à voir et à entendre des textes de Beckett et des pièces pour alto d’Aperghis, Donatoni et Lachenmann, par une actrice et une musicienne rassemblées sur une scène après que l’une ait vu l’autre jouer, réunies par l’envie de travailler ensemble. Cela désignerait une proposition née de la rencontre entre Valérie Dréville et Geneviève Strosser, qui précédemment avaient toutes deux travaillé avec Georges Aperghis chacune de leur côté.
Ce serait autre chose qu’une pièce, car il s’agit surtout de confronter la lecture et le corps, de faire résonner sons et sens dans un va-et-vient entre la voix et les notes jouées par l’instrument, d’explorer des passages possibles entre la langue si particulière de Beckett, qui traite ici de la nature féminine, et la musique. Ce serait une façon de faire dialoguer la sonorité des mots avec ces trois compositions pour alto. Le travail de la lumière révèlerait des fragments de corps, un bras, un morceau de visage, un coude… Dans cet univers composé d’ombres évocatrices qui donnerait à voir et à entendre tour à tour des moments graves et gais.
« Georges Aperghis bâtit une œuvre très personnelle, réfléchie et marquée par l’humour, ancrée dans la tradition mais libre de contraintes. Il ouvre ainsi des perspectives inouïes de vitalité et d’aisance à ses interprètes, fusionne de façon subtile le son et l’image pour refléter le tragique et le dérisoire contemporains. » Bruno Serrou, La Croix, 10 juin 2014
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