Dans un univers rock, Philippe Vincent part à la recherche de Richard III. Tel un scientifique, il pose les hypothèses : le Mal existe, pour tenter de le mettre en évidence. Il en résulte un classique de Shakespeare revisité, dans lequel le héros est invisible et pourtant toujours présent sur scène.
Mettre en scène Richard III, c’est pour moi révéler les rapports entretenus avec lui par une multitude de gens. Comme dans le Tartuffe de Molière pendant les trois premiers actes : le héros n’est pas là. Tout est question de lui, mais lui n’est pas là. Il faut trouver une représentation de Richard III, mais moins comme un personnage que comme une figure à plusieurs facettes au centre d’une multitude de rapports.
Pour moi, dans la tyrannie, ce n’est pas tant le tyran qui est intéressant à observer que les gens qui l’entourent et scellent son pouvoir. Ce n'est pas forcément le tyran qui est terrible, ce sont les gens qui le font
exister. Donc, plutôt que de chercher à représenter la figure de Richard III, je l'élimine parce que c'est sûr, cette figure est abominable, il n'y a pas de doute possible... Une fois éliminée la figure du héros, il n'en a que plus de facilités à devenir une
utopie...
Philippe Vincent
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.