Werther

Paris 12e
du 19 janvier au 12 février 2014
3 heures avec deux entractes

Werther

Une production légendaire
« Lacrimosa dies illa… » Jour plein de larmes que celui-là. Werther est un long requiem et l’œuvre la plus personnelle de Massenet. Roberto Alagna et Karine Deshayes incarnent les malheureux amants sous la direction de Michel Plasson et dans la production légendaire de Benoît Jacquot. En langue française.

En langue française.
Attention Roberto Alagna dans le rôle de Werther sera remplacé le 12 février par Abdellah Lasri.

  • Drame lyrique en quatre actes et cinq tableaux (1892)

« Lacrimosa dies illa… » Jour plein de larmes que celui-là. Werther est un long requiem et l’œuvre la plus personnelle de Massenet. Roberto Alagna et Karine Deshayes incarnent les malheureux amants sous la direction de Michel Plasson et dans la production légendaire de Benoît Jacquot.

Musique de Jules Massenet (1842-1912)
Poème d'Edouard Blau, Paul Milliet et Georges Hartmann d'après Johann Wolfgang Von Goethe
Direction musicale : Michel Plasson
Mise en scène : Benoît Jacquot
Décors : Charles Edwards
Costumes : Christian Gasc
Lumières (d'après les lumières originales de Charles Edwards) : André Diot

Avec l'Orchestre de l’Opéra national de Paris.
Avec la Maîtrise des hauts-de-seine ⁄ chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris.

Production originale du Royal Opera House, Covent Garden, Londres (2004).

  • Une production légendaire

Dans le chef-d’oeuvre de Massenet, les larmes ne cessent de couler et cela dès qu’au clair de lune, l’idylle s’est à la fois révélée et brisée. « Tout mon être pleure », dit Werther. Voilà qui nous mène bien loin des larmes habituelles de l’opéra, qu’elles soient furtives ou qu’elles éclatent en violents sanglots. Celles-là coulent lentement et inexorablement, une à une, « patientes gouttes », dit Charlotte : en quatre actes, elles auront fait leur oeuvre. Charlotte ne peut les retenir en relisant les lettres de Werther et ses larmes sont la seule part d’elle-même, le seul sacrifice qu’il ose lui demander. Elles couleront devant l’ange de la consolation qu’est Sophie. Elles couleront à la lecture d’Ossian. Elles couleront enfin devant le corps baigné de sang de Werther. Mais ces dernières, il les refuse : le voilà libéré et heureux. Werther est un long requiem, « lacrimosa dies illa », jour plein de larmes que celui-là, et sans doute l’oeuvre la plus personnelle de Massenet. Roberto Alagna et Karine Deshayes incarnent ces malheureux amants sous la direction de Michel Plasson et dans la production désormais légendaire de Benoît Jacquot.

  • Un tissu musical proche de la musique de chambre

Le livret est tiré du célèbre roman épistolaire de Goethe, que Massenet connaissait probablement depuis son séjour à Bayreuth en 1886. Contrairement aux livrets de Faust de Gounod ou de Mignon d’Ambroise Thomas, il s’écarte peu du texte original. La place du rôle de Charlotte apparaît toutefois comme une des différences essentielles  : alors qu’elle restait à l’arrière-plan dans le roman (où le héros, auteur des lettres, agissait seul), elle occupe, dans l’opéra, une place égale à celle de Werther. L’idée qu’on se faisait en France d’une idylle typiquement allemande a visiblement guidé le façonnement de l’œuvre. Les épisodes s’enchaînent à la manière de tableaux de genre, les actes portant des titres, comme s’il s’agissait de chapitres dans un livre d’images. Dans cette esthétique, les épisodes les plus réussis naissent à l’occasion des luttes intérieures de chacun des personnages, lors des rapports – conflictuels ou non – résultant du drame entre Werther, Charlotte et Albert et donnant lieu à de grandes effusions mélancoliques.

L’orchestration est à l’image de la conception d’ensemble. Bien qu’il utilise un grand orchestre, Massenet élabore un tissu sonore dont la transparence évoque le plus souvent la musique de chambre. Le style des parties chantées ne vise pas au brillant, mais favorise le dialogue et le jeu scénique. Les relations entre les motifs et leurs rapports avec les personnages les rapprochent des leitmotive wagnériens. Massenet prend néanmoins ses distances avec le maître allemand, cherchant plutôt à élaborer un style « fin de siècle » français, qui se caractérise par sa finesse, son élégance et sa sensibilité.

Mattia Battistini, baryton à l’aigu souple et facile, lui demanda d’écrire pour sa voix une version nouvelle d’un Werther devenu baryton, qui fut achevée dix années plus tard, en 1902.

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Spectacle terminé depuis le mercredi 12 février 2014

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