C’est ce qui s’appelle revenir sur les lieux du crime… En 2013, les artistes du Balcon avaient donné, derrière le rideau de fer du théâtre, Paroles et Musique de Samuel Beckett, dans la version mise en musique par Morton Feldman. Cette fois, c’est sur une partition flambant neuve, composée par Pedro García-Velasquez et dans une mise en scène de Jacques Osinski, qu’on retrouvera ce texte, initialement écrit pour la radio. De quoi s’agit-il ?
D’un affrontement pour comédiens et orchestre dans l’espace vide du théâtre, figurant un château imaginaire : Words voudrait bien que Music se taise un peu pour pouvoir s’entendre penser… Mais Music risque d’avoir le dernier mot. À moins que Croak ne parvienne à orchestrer leur réconciliation… Les notes peuvent-elles suggérer quelque chose aux mots ? Ne sont-elles là que pour les entraver ou souligner leur incapacité à dire ? « Au-delà de la fable il s’agit des trois visages d’un même personnage à la recherche de la vérité. Beckett dessine avec humour et poésie un portrait fascinant de l’artiste en train de créer », écrit Jacques Osinski, qui s’est déjà par deux fois, à l’Athénée et en compagnie de Denis Lavant, frotté au monument Beckett, avec le succès qu’on sait.
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